« Avec nos robots rondiers de télésurveillance, nous nous adressons aux entreprises privées de sécurité qui veulent renforcer la sécurisation des locaux professionnels tout en protégeant leurs agents », résume Teddy Metayer, président fondateur de Robtech. Ancien cadre d’une entreprise de sécurité où il gérait une cinquantaine de personnes, ce dirigeant a créé en mars 2016 cette startup parisienne avec ses deux associés. Son équipe travaille en partenariat avec Effidence, un fabricant de robots autonomes de services basé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) fournit à Robtech une plate-forme robotique adaptée à la demande de Robtech. Objectif : remplir des missions de sûreté et de sécurité en étroite liaison avec l’agent de sécurité. Lequel peut alors remplir d’autres tâches.
Caméra thermique
Monté sur 4 roues directrices, dont 2 roues motrices électriques, ce véhicule rondier et autonome se manoeuvre à distance par l’agent de sécurité qui se tient à l’abri dans son poste de surveillance. Ce cerbère électronique circule de jour comme de nuit à la vitesse – plutôt élevée – de 10 km/h. A la différence notable de bon nombre de ses prédécesseurs, il accomplit ses rondes aussi bien à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur. Du genre tout terrain, Effibot franchit des pentes allant jusqu’à 30%. En cas d’obstacle sur la route, il saura le détecter et l’éviter en le contournant grâce à son système anti-collision. Bien sûr, le robot embarque d’autres équipements. Parmi lesquels, une technologie de balayage laser qui lui sert à cartographier son environnement. Citons aussi sa caméra dôme PTZ infrarouge.
Prise en main à distance
En cas d’identification d’intrus, le robot enverra en temps réel une alerte au centre serveur ou au poste central de sécurité. Dès lors, il suffira à l’agent de sécurité de le prendre en main pour effectuer sa levée de doute en visualisant les scènes en temps réel. « Un des principaux avantages de notre robot, c’est qu’il accomplit ses rondes même si le bâtiment est occupé par des employés », fait valoir Teddy Metayer. Le robot dispose en plus d’oreilles ou plus précisément de détecteurs de bruit intelligents avec lesquels il repère les anomalies sonores dans un environnement bruyant. Une première pour un robot ! Grâce à ce système conçu et développé par l’entreprise française USS Sensivic, le robot sera alerté en cas d’anomalies telles qu’un bris de glace ou un choc sur une paroi. Autre particularité il disposera bientôt d’un lecteur de badge embarqué. Il lui suffira alors de scanner le badge de l’employé pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un intrus.
Disponibles pour quelques milliers d’euros par mois
Effibot peut également être interconnecté à une centrale d’alarme. Avantage, si un détecteur de porte émet une alarme, le robot saura automatiquement où se rendre pour accomplir sa levée de doute. Pour effectuer ses différentes tâches, le robot est doté une autonomie d’environ 10 heures qui peut être étendue à 12 heures suivant les options prises, « sachant que le robot peut être adapté en fonction des besoins du site », fait valoir le président de Robtech qui espère déployer dès cette année ses premiers robots. Lesquels seront proposés en mode locatif pour quelques milliers d’euros par mois.
Eliane Kan
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