« Comment te sentirais-tu si une personne chère ne rentrait plus à la maison ? » Au moyen d‘images fortes, des êtres humains racontent, dans un film noir et blanc de quatre minutes, comment ils ont vécu la perte d’un proche. L’entreprise minière Vale au Brésil, primée par le jury international du Festival international des médias de la prévention qui a eu lieu dans le cadre du XXe Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail à Francfort, entend ainsi sensibiliser ses employés et inciter les chefs d’entreprise et le personnel à se pencher sur la sécurité et la santé au travail. « La plupart des gens connaissent les bonnes pratiques en matière de prévention mais ne les appliquent pas. Le rôle de ces médias est de les convaincre à changer leur attitude. En faisant appel aux émotions, par exemple », affirme Martina Hesse-Spotter, secrétaire général de la Section électricité de l’AISS (Association internationale de la sécurité sociale) qui organise l’événement.
Aspect ludique. Une production de la sécurité sociale malaisienne a également remporté un prix. Rempli d’humour, ce film attire l’attention sur l’importance de l’entretien régulier pour la sécurité. Idem pour la contribution proposée par l’assurance sociale allemande des accidents du travail et maladie professionnelles (DGUV) qui évoque les contraintes psychiques. On y voit le Père Noël se plaindre de la monotonie et du stress qu’il subit du fait de son travail, toujours identique et l’on apprend qu’il n’est qu’un seul remède pour lui : une nouvelle perspective professionnelle.
Au travers de la visite interactive d’une entreprise virtuelle, un site web Suisse a été sélectionné par le jury international. Il montre que, souvent, même de petits efforts suffisent à renforcer la sécurité et la santé au travail. Un autre prix a été attribué à un jeu informatique néerlandais. En tant que dirigeant d’un restaurant, le joueur doit parvenir à trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée, diriger six employés et, enfin, réaliser du profit. De manière ludique, les contraintes mentales y sont thématisées.
« Une image vaut cent mots, dit-on en Allemagne, poursuit Martina Hesse-Spotter. C’est ce qui rend les films si percutants. Les images en mouvement décrivent mieux que n’importe quelle explication ou point de vue technique comment travailler en toute sécurité. » Pour cette édition, 290 productions venant de 33 pays ont été reçues. « Nous ne nous attendions pas à un si grand nombre de contributions, affirme Martina Hesse-Spotter. Cela prouve que ce festival n’est pas seulement européen mais totalement international. »
Caroline Albenois
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