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Risques industriels et environnementaux

Les horaires décalés favorisent le risque de surpoids

Une étude menée par une équipe américaine s’est penchée sur la relation entre le rythme de vie professionnel des horaires décalés et les problèmes de poids des travailleurs concernés.

Diabète, cancers, troubles des capacités cognitives… le travail de nuit dérègle l’horloge biologique et présente des risques pour la santé. A l’Université Boulder du Colorado (Etats-Unis), le Dr Kenneth Wright et son équipe ont montré que le travail en horaires décalés augmente en outre le risque de surpoids. Quatorze volontaires ont été enfermés durant six jours dans le laboratoire de chronobiologie de l’Université. Pendant les trois premiers jours, ils ont suivi un rythme classique : éveillés le jour, endormis la nuit. Les trois suivants, le programme s’est inversé. « Quand ces personnes ont changé de rythme, leur dépense énergétique a diminué d’au moins 5%. Et, à moins de manger moins, ce changement conduit inévitablement un gain de poids », conclut l’auteur principal de l’étude.

Perturbation de l’horloge biologique. Un phénomène qui s’explique par un conflit de rythme circadien. « L’homme est programmé pour être éveillé et manger quand il fait jour et pour dormir quand il fait nuit. Si ce rythme n’est pas respecté, le cycle de l’organisme se dérègle. Quand le sommeil est restreint, les volontaires mangent durant leur nuit biologique alors que leur physiologie interne n’est pas conçue pour absorber de la nourriture », explique le Dr Wright.

L’étude prouve ainsi que le travail de nuit est fondamentalement opposé à notre rythme biologique. « Nous pouvons supporter des changements de quelques heures en nous rattrapant sur les jours de congés mais lorsque notre horloge biologique est totalement inversée, il est quasiment impossible de nous adapter ». Les travailleurs qui alternent régulièrement les horaires de jour et de nuit sont dans l’incapacité de maintenir un cycle normal. Pour limiter les risques, les chercheurs conseillent donc aux travailleurs concernés de pratiquer plus d’exercices physiques.

Caroline Albenois

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