Conçu par le premier marchand d'armes allemand au monde Rheinmetall, ce robot se destine à la collecte de renseignements tactiques. Aujourd’hui, il ajoute une corde à son arc en fournissant également un appui-feu en cas de combat.
Au fur et à mesure que les robots militaires deviennent plus sophistiqués et autonomes, ils assument une plus grande variété de missions. En témoigne Mission Master, le tout dernier robot de combat armé de Rheinmetall : conçu à l’origine pour la collecte de renseignements tactiques et le soutien au combat, il peut désormais assurer un un appui-feu aux troupes.
Des missions d’exploration à haut risque
Il ressemble à un véritable tank. Ce nouveau robot de reconnaissance armé fait partie de la gamme des Mission Master Autonomous – Unmanned Ground Vehicle (A-UGV) de la société. Il se destine à des missions d’exploration à haut risque. Lesquelles nécessitent la récupération en temps réel de grandes quantités de données. Pour ce faire, la société a effectué quelques mises au point sur sa plate-forme Mission Master d’origine.
Des capteurs électro-optiques et infrarouges
Concrètement, Rheinmetall y a ajouté une suite de capteurs électro-optiques et infrarouges (EO/IR) à longue portée. Le robot embarque également une caméra à 360 degrés, un télémètre laser ainsi qu’un système de ciblage laser. Enfin, un mât extensible et inclinable de 3,5 mètres permet au robot d’atteindre des zones difficiles d’accès.
Une puissance de feu de calibre 7,62 mm
Dans le cas où il doit engager le combat avec des forces hostiles, Mission Master possède les armes pour y répondre. Et ce, grâce à sa station d’armes télécommandées (RCWS) Rheinmetall Fieldranger Light de calibre 7,62 mm. Soit l’équivalent d’un Tokarev ou d’une Kalachnikov. Que l’on se rassure, si robot peut se verrouiller sur une cible, le commandement de tir doit venir nécessairement d’un humain.
Un système de communication radio agnostique
Pour en assurer le commandement et le contrôle, le robot fonctionne grâce à un système de communication radio agnostique. Ce qui signifie qu’il peut se relier à n’importe quelle plateforme radio que l’utilisateur désire. Ce qui permet de réaliser des échanges bidirectionnels avec la base, mais aussi avec d’autres véhicules autonomes.
Des fonctions autonomes
Pour se déplacer, cet espion robotisé dispose de fonctions autonomes provenant du kit Rheinmetall PATH (A-kit) commun à la série Mission Master. PATH se pilote à partir de nombreux appareils comme une tablette, une montre intelligente, un système de soldat. Ou encore un contrôleur à une main. Il comporte plusieurs couches de protection contre les cyberattaques.
Une fonctionnalité “meute de loups”
Enfin, le robot de reconnaissance armé est relié à la solution système du soldat Argus ainsi qu’au logiciel de commandement et de contrôle de Rheinmetall. Lesquels peuvent s’installer directement dans le système de gestion des combats de l’utilisateur. Grâce à l’intelligence artificielle, chaque robot peut communiquer avec d’autres maîtres de mission et, grâce à l’intelligence artificielle. Ce Wolf Pack (en français meute de loups) peut être dirigé par un seul opérateur. De quoi lui laisser les mains libres pour se concentrer sur la mission elle-même tandis que les robots autonomes s’occupent de leurs tâches individuelles.
Ségolène Kahn
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