Pour l’américain GermFalcon, il n’existe aucune norme internationale sur l’assainissement de l’intérieur des avions de ligne. Il faut dire que, pour des raisons de rentabilité, les compagnies aériennes ont besoin de réduire au maximum le temps d’immobilisation des avions dans les aéroports. Ce qui pénalise considérablement les procédures de nettoyage et d’assainissement des avions.
Le recours en force des UV
Accoudoirs, tablettes, galleys (placards de stockage de la nourriture), cuvettes des WC, sanitaires… Les bactéries colonisent un grand nombre de surfaces dans un avion. Certes, les sociétés de nettoyage s’efforcent, entre deux vols, de traiter ces différentes surfaces à l’aide de produits désinfectants. Un travail long, fastidieux et moyennement efficace. Ce qui a poussé l’américain Boeing à développer, il y a un peu plus d’un an, un concept de toilettes autonettoyantes grâce à des rayons ultraviolets (UV) diffusés dès que les WC sont inoccupés. De quoi éliminer l’écrasante majorité des germes présents sur les surfaces.
Sièges et tablettes peu traités jusqu’à présent
D’où l’idée de la GermFalcon, société basée à Los Angeles (Californie), de vouloir désinfecter l’ensemble de la cabine d’un avion. D’autant que les peintures antimicrobiennes ainsi que les revêtements plastiques qui contiennent habituellement des ions d’argent ou des nanosystèmes désinfectants ne s’étendent pas aux textiles ni aux surfaces de cuir. Par ailleurs, les substances antimicrobiennes réclament 24 heures pour que leur action soit efficace dans des conditions de 37°C de température et de 90% d’humidité. Ce qui est incompatible avec l’activité des compagnies aériennes. Du coup, le traitement des sièges, tablettes et galleys a été quelque peu mis de côté… Ce qui pénalise la santé non seulement des passagers mais aussi des membres du personnel embarqué.
Bras télescopiques équipés de lampes UV
Pour renverser cette situation, la société californienne a conçu et développé un robot spécifique. Alimenté par une batterie, celui-ci déploie au-dessus des sièges ses deux bras télescopiques dans lesquels sont intégrées des lampes UV. Ensuite, il ne reste plus qu’à le pousser dans l’allée comme un chariot. Un système qui permet de détruire 99,99% des bactéries présentes dans la cabine, les galleys et les toilettes en une dizaine de minutes. Après cinq années de R&D, le GermFalcon est prévu à la vente pour un prix indicatif de 50.000 dollars.
Erick Haehnsen
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