34 % des entreprises sont encore à la traîne sur le port du masque. Or 84 % des salariés se disent prêts à en informer l’Inspection du travail.
Depuis le 1er septembre, le protocole sanitaire adopté par le ministère du Travail impose le masque dans les entreprises. L’enjeu étant de limiter la propagation de la Covid-19. Or qu’en est-il sur le terrain ? Cette question vient de faire l’objet d’un sondage mené par Qapa, la plate-forme de recrutement par l’Intérim. Entre le 4 et 7 septembre dernier, cet opérateur a interrogé plus de 4,5 millions de personnes. Soit 52 % de non-cadres et 48 % de cadres.
Un tiers des employeurs à la traîne
Selon cette enquête, un tiers des employeurs (34%) n’a pas encore tenu compte de cette obligation. Contre 66 % des entreprises qui s’y conforment. Parmi ces dernières, 71 % ont fourni des masques à leurs salariés comme le prévoit le protocole sanitaire. Celles qui n’ont pas encore sauté le pas risquent la dénonciation auprès de l’Inspection du travail. Rappelons que l’employeur a le devoir d’imposer le port du masque et de le fournir gracieusement à ses équipes. 84 % des salariés interrogés se disent d’ailleurs prêts à informer l’administration si leur entreprise refuse de s’y conformer.
Demande de dérogation possible
En revanche, ces mêmes personnes se montrent plutôt indulgentes envers leurs collègues qui ne portent pas de masque. 79 % des salariés interrogés déclarent qu’ils n’informeront pas leur hiérarchie contre 21 % des autres répondants. Dans certains cas, le port du masque est impossible. Comme la loi prévoit ce genre de situations, les entreprises ont la possibilité de demander une dérogation. Dans la pratique, 75 % des salariés ignorent si leur entreprise a entrepris cette démarche. 19 % savent qu’elle ne l’a pas fait et 6 % seulement en sont déjà informés.
Quid des bureaux individuels ?
Enfin le protocole prévoit que les personnes travaillant dans un bureau individuel peuvent se passer du port du masque. On aurait pu croire qu’elles auraient toutes saisies cette opportunité. Loin s’en faut. 21 % d’entre elles maintiennent le port pour se protéger. 67 % ne le portent que lorsqu’une personne rentre dans leur bureau pour se conformer à la loi alors que 12 % s’y refusent.
Eliane Kan
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