Ce document officiel contiendra des informations indispensables à la libre circulation comme la preuve d’une vaccination, d’un test négatif ou d’une immunité à la Covid-19.
À l’approche de l’été et des grandes vacances, les Etats membres de l’Union européenne (UE) et leurs eurodéputés sont parvenus à un accord pour faciliter les voyages malgré l’épidémie. Ainsi les eurodéputés sont-ils parvenus à un compromis pour l’instauration d’un certificat sanitaire valable dans l’ensemble de l’UE à partir du 1er juillet. Ce pass devrait contenir des informations indispensables comme la preuve d’une vaccination, d’un test négatif ou d’une immunité contre la Covid-19. De quoi faciliter les déplacements frontaliers.
Réamorcer le tourisme
Il faut dire que cet accord représentait un enjeu de taille pour les pays dont l’économie repose majoritairement sur le tourisme. À l’instar de la Grèce qui avait été à l’origine de la suggestion d’un certificat pour permettre les déplacements dans la zone UE cet été. « L’idée est de faciliter l’accès d’abord à ceux qui traversent souvent la frontière, pour aller au travail, à l’école, voir leur famille, et puis on regardera les catégories qu’on peut aider. On pense aux enfants qui accompagnent leurs parents pour des voyages », a indiqué à l’AFP Didier Reynders.
Un code QR
C’est à la suite d’une quatrième séance de négociations que les représentants du Parlement européen des Vingt-sept Etats-membres se sont accordés sur la mise en place de ce pass. Concrètement, ce document inclura un code QR attestant que son titulaire a été vacciné, qu’il a passé un test PCR ou antigénique négatif ou bien qu’il est immunisé à la suite d’une contamination par la Covid-19. Ce justificatif sera disponible sur smartphone ainsi que sur papier.
Des vaccins certifiés
Plus précisément, les Etats membres devront accepter les vaccins autorisés par l’Agence européenne des médicaments à savoir Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson&Johnson. Ils auront également la possibilité d’accepter d’autres vaccins comme le russe Spoutnik ou le chinois Sinopharm, qui circulent par exemple en Hongrie.
Des tests abordables
Concernant les tests, les eurodéputés souhaitaient à l’origine qu’ils soient gratuits. Or certains Etats-membres s’y sont opposés. En guise de conciliation, il a donc été décidé que les tests soient « abordables et accessibles ». À cet égard, la Commission devrait investir 100 millions d’euros pour l’achat de tests. Pour cela, elle va recourir à « l’instrument d’aide d’urgence », un financement européen créé pour certaines catégories prioritaires.
Une quarantaine a priori non obligatoire
Autre débat soulignant les difficultés à se mettre d’accord entre les eurodéputés et les États-membres : le Parlement européen souhaitait que les bénéficiaires de certificat soient exemptés de mesures restrictives comme la quarantaine à leur arrivée dans un pays. Cependant, les Vingt-Sept, revendiquant le fait qu’il s’agit d’une compétence nationale, ont souhaité pouvoir garder cette option. Notamment en cas d’apparition d’un variant. Du coup, le texte prévoit que les Etats-membres « s’abstiennent d’imposer des restrictions de voyage supplémentaires » comme des tests ou des quarantaines « à moins qu’elles ne soient nécessaires et proportionnées pour protéger la santé publique ».
Ségolène Kahn
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