La multiplication des attentats, cyberattaques, kidnappings et autres menaces dont font l’objet les entreprises force les responsables sécurité à coopérer étroitement avec les forces de l’ordre. Dans cette perspective, l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) présentera lors du prochain salon Expoprotection 2018 (du 6 au 8 novembre au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris) son MBA spécialisé « Management de la sécurité ». Lequel associe au sein d’une même promotion des capitaines de gendarmerie, des cadres et des dirigeants d’entreprises publiques et privées.
Coopération public-privée
A l’origine, ce programme a été créé en 2014 par la Gendarmerie nationale en partenariat avec l’Université Paris II Panthéon-Assas et avec la participation de HEC Paris. Il s’adresse notamment aux entreprises confrontées à des enjeux de sécurisation de leur personnel, de leurs biens et de leurs données. Il vise également les managers des entreprises de sécurité privées. Sans oublier les acteurs de la sécurité régalienne, à commencer par les officiers de gendarmerie, qui peuvent ainsi mieux appréhender les besoins de sécurité des entreprises. L’enjeu étant de construire une culture public-privé caractérisée par une coproduction de la sécurité. Son contenu pédagogique intègre d’ailleurs les enjeux économiques et financiers de l’entreprise ainsi que des défis contemporains.
Alternance de formations académiques et de mises en situation
Chaque rentrée, le programme accueille 30 « auditeurs ». Le tiers des places se constitue d’auditeurs internes de l’EOGN, c’est-à-dire des capitaines de gendarmerie en formation continue. Quant aux 2/3 restants, il s’agit de cadres et dirigeants d’entreprises publiques et privées. Durant leur cursus, les participants alternent les formations académiques et les mises en situation sur le terrain. Par exemple, des visites sur le port de Marseille afin de rencontrer les responsables de la sécurité portuaire. Une précision : ce MBA bénéficie de l’expérience d’enseignants en management, mais aussi de formateurs spécialisés dans l’évaluation des risques et la gestion de crise. Les 400 heures de cours se déroulent durant une quinzaine de semaines réparties sur 12 à 24 mois à Paris dans les locaux de l’Ecole militaire.
Eliane Kan
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