La startup française commercialise cette application pour Android destinée aux entreprises et aux collectivités qui veulent assurer la protection de leurs travailleurs isolés.
Beaucoup d’entreprises l’ignorent encore. Mais en matière de sécurité et de santé au travail, un salarié qui télétravaille à domicile doit bénéficier des mêmes droits que ses collègues.
À charge pour l’employeur de fournir à son travailleur isolé un dispositif d’alerte utilisable en cas de danger. C’est du moins ce que nous rappelle Maxime Lepers-Tassy, directeur général de l’éditeur Cogs Technology.
Il s’agit d’une entreprise basée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) qu’il a cofondée en 2018 avec Clément Pichet. Ces deux informaticiens ont lancé en début d’année une solution de Dati (Dispositif d’alarme pour travailleurs isolés).
Baptisé Eazen, cet équipement de protection individuelle (EPI) se présente sous la forme d’une application. Laquelle tourne sur n’importe quel smartphone Android (la version iOS sera disponible en 2021). Ce qui évite d’avoir à investir dans du matériel supplémentaire.
Un compte-à-rebours pour éviter les faux-positifs
L’application renferme un détecteur d’accident et un système de lancement d’alerte. Ce dernier peut être activé manuellement par l’utilisateur ou automatiquement.
En effet, en cas de situation anormale (chute, choc, perte de verticalité, absence de mouvement, etc.), un compte-à-rebours se déclenchera automatiquement. Si l’utilisateur ne l’arrête pas, une alerte sera automatiquement envoyée par SMS et e-mail à un « veilleur ».
Il s’agit de la personne préalablement désignée pour lui porter assistance.
Géolocalisation automatique des secours environnants
Depuis le portail Eazen disponible sur PC, le veilleur recevra un rapport détaillé sur l’anomalie enregistrée. Bien sûr, il pourra aussi y géolocaliser son « protégé » et les secours environnants.
À charge pour lui de faire appel au service de son choix. « Notre application est disponible sur abonnement », indique Maxime Lepers-Tassy. Il faut savoir que l’entreprise ne facture que les seuls « protégés » .
En effet, l’accès au service se veut gratuit pour les veilleurs. Idem pour les superviseurs en charge de configurer et d’administrer l’application. Pour l’heure, plus de 500 utilisateurs ont adhéré à ce service. Lequel intéresse les entreprises mais aussi les collectivités locales et territoriales.
Eliane Kan
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