C’est sur une vidéo YouTube que ce chasseur de drone a été dévoilé par son auteur, un chercheur lituanien du nom d’Aleksey Zaitsevsky. Ce drone capture ses ennemis en détachant ses hélices qui tirent alors un filet vers leur cible.
Espionnage industriel, collision avec un avion, terrorisme… À mesure que les drones se démocratisent, ils font également émerger de nouveaux risques. Parmi les nombreux dispositifs de lutte anti-drone qui existent pour s’en prémunir, le plus récent a été dévoilé par un Youtubeur lituanien du nom d’Aleksey Zaitsevsky sur sa chaîne une vidéo : baptisé Drone Interceptor, l’appareil est un drone chasseur de drone. Pour cela, il utilise des hélices détachables capables de tirer un filet pour capturer sa cible.
Des composants de drones de course
L’appareil prend la forme d’un quadricoptère décrit comme disposant d’un rapport poids/puissance très élevé. Il bénéficie de composants de drones de course, ce qui lui permet de décoller et de se déplacer rapidement. Une fois sa proie localisée, il s’en rapproche et tourne pour l’identifier grâce à une caméra embarquée, transmettant la vidéo en temps réel à son pilote au sol.
Un filet en Kevlar
Ensuite, une seconde caméra tournée vers le haut permet à Interceptor de se positionner au-dessous de sa cible pour lancer l’attaque. Sur ordre du pilote, ses quatre hélices accélèrent rapidement et se détachent du châssis – en même temps, un filet en Kevlar auquel les hélices sont attachées est également libéré. En volant vers le haut, les hélices tirent sur le filet pour l’ouvrir et l’enrouler autour de l’autre drone. Avec ses propres hélices maintenant bloquées par le filet, le drone indésirable tombe au sol.
Un parachute
Dépourvu de ses quatre rotors, le corps principal du Drone Interceptor tombe également mais il est suspendu à un parachute déployé automatiquement pour freiner sa descente. Il émet également un bip sonore pendant sa descente. Ce qui permet de le récupérer plus facilement.
De nombreuses applications possibles
Aleksey Zaitsevsky a breveté son invention mais n’a pas indiqué s’il compte la commercialiser. Toujours est-il qu’il estime qu’il lui faudrait jusqu’à deux ans pour qu’une version commercialisable soit prête. Parmi les applications possibles, son créateur cite l’interception de drones amateurs dans les aéroports qui présentent un risque de collision avec les avions, ou encore la capture de drones ennemis en zone de guerre.
Ségolène Kahn
Commentez