Deux chercheurs du Centre de recherche sur les risques et les crises (CRC) de Mines ParisTech, Philippe Zawieja et Franck Guarnieri, ont commencé à s’intéresser de près aux risques psychosociaux il y a deux ans et demi. « Nous parcourions la littérature professionnelle et scientifique et nous avons constaté que la plupart des concepts mis en avant souffraient de définitions confuses, voire contradictoires, se souvient Philippe Zawieja. Nous avons donc décidé de rédiger un glossaire, pour nous aider dans nos recherches. »
Un glossaire devenu encyclopédie. 314 entrées, 888 pages. « Chaque définition fait entre deux et huit pages. Nous voulions un angle d’approche élevé, pour englober tous les champs disciplinaires s’intéressant à la souffrance au travail », précise le chercheur. Les 251 contributeurs sont psychologues (cliniciens, du travail…), psychanalystes, sociologues, médecins du travail, juristes, philosophes et même une représentante d’Eurofound, l’agence européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. « Presque tous sont enseignants chercheurs et nous nous sommes aperçu qu’ils ressentaient le même manque de clarté dans les notions », reprend Philippe Zawieja.
Le Dictionnaire des Risques Psychosociaux s’adresse à un public professionnel en quête de repères : DRH, élus, syndicats, juristes, médecins, consultants, chercheurs en sciences sociales… « Le public le moins spécialisé que nous visions étaient les membres du CHSCT, le Comité d’hygiène, de santé et des conditions de travail », explique le coordonnateur. Et à tous ceux qui, au quotidien, sont confrontés ou s’intéressent à la souffrance au travail. Il coûte 49 euros et se trouve en librairie.
Caroline Albenois
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