La commercialisation est prévue pour la campagne de désherbage du prochain printemps. Depuis trois mois, Vapeco est en démonstration auprès des communes, des conseils de région ainsi que d’autres collectivités territoriales, le cœur de cible de Sid. « Lors de ces essais, nous constatons les résultats, explique Josette Douglas, PDG de la société, qui affichera en 2014 un CA de 27,5 millions d’euros. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nos machines sont efficaces. Sur plus de 30 démonstrations, 80% des clients sont enthousiastes et inscrivent l’achat de Vapeco à leur budget. »
Avec cette machine, exit les produits phytosanitaires, ces pesticides soumis à une réglementation stricte. Des directives européennes et des décrets en France interdisent les plus toxiques et contrôlent l’utilisation des autres. « Lors de l’utilisation de produits phytosanitaires, les travailleurs ont l’obligation de porter des EPI spécifiques : gants, masques ou lunettes, protections respiratoires, ajoute la dirigeante de Sid. Alors que pour utiliser Vapeco, ils sont inutiles. »
Vapeur sèche. Et contrairement au désherbage chimique, aucun produit ne pénètre le sol. Les cellules végétales des mauvaises herbes sont brûlées par la vapeur d’eau à une température d’environ 180°C. Un additif, qui agit comme un film, est ensuite aspergé sur la plante pour ralentir sa repousse. « Notre méthode est écologique et naturelle, précise Josette Douglas. Car nous avons réussi à fabriquer de la vapeur sèche, pour utiliser le moins d’eau possible et pour préserver les nappes phréatiques. »
Pour l’instant, Vapeco est destiné à l’entretien des centres ville, des cimetières et des bords de routes. Une machine coûte entre 25.000 et 40.000 euros mais des subventions de l’Etat divisent par deux le prix d’achat. Car les communes qui s’engagent dans une démarche environnementale dans la gestion de leurs espaces verts peuvent faire l’acquisition de matériels alternatifs aux produits phytosanitaires avec l’aide de ces fonds publics.
Caroline Albenois
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