Pour faciliter ses missions d’exploration de terrain sensible sans risquer de vie humaine, la Direction générale de l’armement (DGA) vient de passer commande d’un escadron de 2 000 mini-drones dans un accord cadre d’une durée de cinq ans.
Pour assister les militaires dans leurs missions de surveillance, la Direction générale de l’armement (DGA) vient d’annoncer sa volonté d’acheter milliers de micro-drones. Outre les nano-drones Black Hornet 3 du fabricant américain Flir, une première commande d’appareils français, les NX70, a été passée auprès de la start-up Novadem.
1 200 drones pour l’Armée de terre
Il s’agirait d’un véritable essaim de petits fantassins ailés et robotisés. Selon un avis de marché de la DGA, la commande s’établit à au moins 2 000 micro-drones pour les cinq prochaines années. Dans le calendrier le plus proche, un premier contingent de 200 appareils va armer nos soldats. « Ce parc devrait majoritairement bénéficier à l’Armée de terre qui, à l’horizon 2023, devrait disposer d’une flotte d’environ 1 200 drones, contre moins de 200 aujourd’hui », confie le général Thierry Burkhard, cité par Forces Operations Blog.
Prendre le relais sur l’humain
En ce qui concerne les modèles tricolores NX70, l’Armée de terre devrait s’en servir pour des missions de surveillance et d’exploration de terrains ennemis où l’on ne peut envoyer de soldats sans risquer leur vie. Avec un poids d’à peine un kilo, ce petit engin né en Provence, est équipé d’une caméra diurne ainsi que de nombreux capteurs thermiques à haute sensibilité pour prendre le relais la nuit. Côté autonomie, il est capable de voler durant 45 minutes dans un périmètre d’action de trois kilomètres.
Des données inviolables
Mais ce qui fait sa particularité la plus importante du NX70 réside dans sa capacité à gérer ses données : une liaison totalement chiffrée protège ainsi les communications afin d’éviter tout risque de compromission. Pour plus de sécurité, le drone ne stocke aucune donnée et vole sans aucune connexion internet.
Un drone de 33 grammes
Plus furtif mais moins performant, son homologue américain, le Black Hornet 3 est quasiment indétectable. Destiné à des missions de surveillance, ce nano-drone ne mesure que 16 centimètres de long pour 33 grammes. Si ses caractéristiques physiques sont impressionnantes, ses capacités sont néanmoins plus limitées. L’engin ne peut s’élever au-delà de 10 mètres d’altitude pour un vol de seulement 25 minutes. Il n’empêche, ces micro-drones et nano-drones ont de quoi inspirer les forces de l’ordre, la sécurité civile ou les sapeurs-pompiers.
Ségolène Kahn
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