Une nouvelle mission pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). En effet, à compter de juillet prochain, l’agence prendra en charge la délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits des produits phytosanitaires, des adjuvants, des matières fertilisantes et supports de culture, jusqu’alors du ressort du ministère en charge de l’Agriculture.
Phytopharmacovigilance. Dans cette perspective, l’Anses, on s’en doute, va relever de nouveaux défis. Entre autres, elle devra se doter d’une organisation interne efficace visant à la fois à concilier l’indépendance de l’expertise scientifique et la gestion des autorisations de mise sur le marché. Bien sûr, elle devra aussi être en capacité de capter les signaux de terrain concernant les effets des produits autorisés. C’est dans ce cadre qu’un dispositif de phytopharmacovigilance sera mis en place par l’agence. Il s’agira ainsi de recueillir toutes les données disponibles sur l’impact de l’utilisation des produits, tant sur la santé humaine que sur la faune, la flore et les milieux de l’environnement.
Rapport sur les pathologies professionnelles. Au-delà de ce dispositif, l’Agence continuera à surveiller les effets des pesticides sur la santé humaine par le lancement d’études indépendantes. Les résultats de l’expertise sur les expositions des travailleurs agricoles aux pesticides et les conclusions de l’étude Pesti’home sur les utilisations domestiques des pesticides seront également disponibles courant 2015. Quant au rapport scientifique du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P), il est prévu pour le second semestre 2015.
Plan national Santé Environnement. Pour répondre aux nouveaux engagements de l’Etat en matière de santé publique, plusieurs objectifs annoncés dans le Plan national Santé Environnement (PNSE 3) vont reposer sur l’expertise de l’Anses. Notamment des avis et rapports sur les perturbateurs endocriniens, la qualité de l’air ambiant et de l’air intérieur, les nanomatériaux, les champs électromagnétiques et les infrasons.
Erick Haehnsen
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