Attention maintenance ! Chacun a vu ce genre de panneau. Reste que les opérations de maintenance ne sont pas à prendre à la légère. En effet, 50% des accidents graves ou mortel sont liés à une absence ou à une erreur de condamnation des machines.
Pour éviter de tels risques, des préconisations ont été émises par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et l’Association française des ingénieurs et responsables de maintenance (Afim). De cette collaboration est née Securafim, un guide qui fournit une méthode ainsi que des outils afin d’améliorer la sécurité des interventions de maintenance en répertoriant tous les points de condamnation des énergies dangereuse sur les équipements. Ce balisage est rendu visible à l’aide de gros disques autocollants. Pour mettre en œuvre ce guide, les entreprises disposent également de fiches de consignation pour chaque équipement ainsi que d’un logiciel d’analyse des risques dédié.
La méthode Securafim a été notamment adoptée par le groupe Essilor, fabricant international d’origine française qui s’est rendu célèbre avec ses verres de lunettes. L’industriel a initié cette démarche en 2012 sur un site pilote (300 équipements ont été étiquetés en quatre mois) avant de poursuivre son déploiement sur d’autres usines en France et à l’étranger. Une belle référence pour cette méthode qui aspire à passer à un cap supérieur. C’est d’ailleurs l’objet du partenariat qui vient d’être signé entre l’Afim et l’Apave, un groupe spécialisé en maîtrise des risques. L’organisme compte 143 centres de formation en France. Le contrat signé en février dernier porte sur le déploiement d’une gamme de formation en maintenance et sur la promotion de la méthode Securafim.
Eliane Kan
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