Info.expoprotection.com – Qu’est-ce qui vous a amené à investir dans un réseau de vidéosurveillance sans fil ?
Vincent Péru – « Il y a dix ans nous avons décidé de partager nos ressources et d’investir dans un réseau sur lequel circuleraient la voix, les données et la vidéosurveillance. Nous n’avions pas d’autre choix que d’adopter une solution de transmission radio car creuser des tranchées était financièrement hors de portée pour nos petites communes. A cette époque, cette technologie était déjà mature et très développée en Asie et en Amérique latine notamment. Aujourd’hui cette solution est non seulement rapide à déployer mais elle est abordable au plan financier car il faut compter entre 600 et 1200 euros par antenne, hors frais d’installation. »
Info.expoprotection.com – Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Vincent Péru – « Tous nos agents municipaux sont reliés à notre data center via le réseau de transmission radio sur lequel transitent la voix et les données. En revanche, les images vidéo circulent sur un réseau radio indépendant. Chaque commune reçoit ses images dans son propre local mais nous avons obtenu l’autorisation d’installer un poste de visualisation à la gendarmerie. Les images proviennent de caméras dômes de 2 à 5 mégapixels (nous avons prévu de passer à 6 mégapixels pour nos futurs projets), qui savent regarder simultanément partout. »
Info.expoprotection.com – Comment transitent les images ?
Vincent Péru – « Pour acheminer les images, nous avons déployé des antennes qui peuvent passer de 100 à 500 mégabits par seconde sur une distance d’une dizaine de kilomètres. En couplant deux antennes, nous allons aussi vite que la fibre optique ! Ces émetteurs sont fournis par Alvarion, qui dispose d’une technologie d’encodage propriétaire. Ce qui interdit leur brouillage ou le détournement des images et les sécurise d’avantage. »
Info.expoprotection.com – Quelles sont les difficultés techniques à appréhender pour déployer un tel réseau ?
Vincent Péru – « D’abord, il faut savoir choisir un matériel de transmission vidéo robuste, qui ne soit pas susceptible d’être brouillé ou piraté ou de gêner les radars alentours et qui respecte les contraintes sanitaires fixées par les autorités. Ensuite, il faut trouver des installateurs qualifiés capables de configurer et de paramétrer correctement les installations radios. Or, la plupart disposent surtout de compétences vidéo. Ce qui nous a amenés à développer nos propres compétences en interne, de manière à réaliser nous-même les études et à dimensionner les projets. »
Propos recueillis par Eliane Kan/Agence TCA.
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