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La seconde note de synthèse de l'Observatoire des formations liées à la prévention vient de tomber. Globalement, la prévention en 2012 était en hausse chez les artisans. Mais elle reste corrélée aux contraintes réglementaires (amiante, électricité, secourisme), laissant hors du spectre les accidents liés à la manutention (qui sont pourtant la première cause d'accidents).
Bonne nouvelle: en 2012 la prévention a concerné 40% des formations suivies dans le secteur du BTP. Soit une hausse de 22% par rapport à 2011 (où elle plafonnait à 35%). Elle concerne 46.613 artisans et représente le deuxième domaine de formation, après la technique (46%) et devant la gestion (14%). Telles sont les conclusions de l’Observatoire des formations liées à la prévention. Pour rappel, celui-ci a été lancé en juillet 2011 par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), la Chambre nationale de l’artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (IRIS-ST) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
Toutefois, cette évolution reste encore trop largement corrélée aux évolutions réglementaires récentes. Ainsi la progression a-t-elle surtout été profitable à l’amiante (+101 personnes formées), à l’électricité (+44) et au secourisme (+37). À l’inverse, les principales causes des accidents sont sous-représentées. Citons en particulier la formation aux contraintes physiques (manutentions manuelles), première cause d’accidents tous corps de métiers confondus, a représenté seulement 1% des formations suivies.
D’autres disparités existent. Il apparaît, par exemple, que les hommes (entre 21 et 30 ans) sont plus impliqués dans la formation que les femmes – qui ne constituent que 11% des effectifs formés dans le BTP. Par ailleurs, les plus jeunes et plus âgés s’avèrent peu engagés dans cette dynamique qui touche plus particulièrement les actifs de 21 à 30 ans et de 31 à 40 ans. Afin de rééquilibrer ces données, plusieurs pistes de réflexion sont envisagées. L’Observatoire préconise notamment de transformer la prévention en une véritable compétence métier, d’en améliorer le suivi, de mieux adapter l’enseignement aux contraintes des entreprises ou encore de rééquilibrer le suivi des formations en fonction de chaque métier. En effet, la note de synthèse révèle une répartition inégale selon les situations professionnelles et selon les métiers exercés. Ainsi, 50% des salariés formés ont suivi une formation à la prévention, contre 11% seulement pour les chefs d’entreprise et les conjoints non-salariés. Par ailleurs, les métiers de l’électricité et des travaux publics sont beaucoup plus représentés que les autres.
Guillaume Pierre
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