Le rapport Malware Report G Data annoncé il y a deux jours à Montrouge par le G Data SecurityLabs, de l’éditeur G Data Software, est catégorique : les malwares nous envahissent ! Englobant les virus, les vers ou encore les chevaux de Troie, ces logiciels qui espionnent nos habitudes ont connu une augmentation de près de 76 % entre 2013 et 2014. Soit un total de 6 millions de logiciels malveillants supplémentaires qui infectent la toile. D’après cette étude, le record de 2014 s’explique par la croissance démesurée des Programmes potentiellement indésirables, les PUP (Potentially Unwanted Program), mais aussi par la catégorie des trojans (chevaux de Troie) bancaires qui sévissent.
Du côté des PUP, et notamment des adwares, qui sont une des principales causes de cette explosion démographique, les analystes ont constaté qu’ils étaient passés de 14,1 % à 31,4 % de l’ensemble des maliciels en seulement un semestre. En fait, ces logiciels ou publiciels, surfent sur le succès des sites de streaming ou encore des applications pour smartphones qui basent leur fonds de commerce sur la publicité. Ainsi les adwares proposent-ils de la publicité sous forme de jeu ou de vidéo afin d’inciter l’utilisateur à activer leurs programmes. Ces logiciels deviennent alors malveillants lorsqu’ils contiennent un logiciel espion (espiongiciel) conçu pour profiler l’utilisateur ou collecter ses traces numériques.
Quoi qu’il en soit, la cible privilégiée des cybercriminels reste aujourd’hui l’e-banking, ou l’accès bancaire en ligne. Ces attaques connues sous le nom de Trojan Banking en référence à la stratégie du cheval de Troie a progressé de 44,5 % en seulement une année, et ce, malgré toutes les mesures techniques adoptées des grands noms de la cybersécurité. Ces programmes, qui s’activent à l’ouverture de la page internet de l’institut financier visé, sont des sortes de véhicules chargés de faire pénétrer un parasite à l’insu des système d’information de la banque, comme l’on fait entrer un loup dans la bergerie. En ligne de mire de ces malwares les plus menaçants, on trouve les banques des pays anglophones dont les URL ont été détectés dans 72 % des fichiers de configuration des codes malveillants. Et apparemment, une banque française viendrait de faire son entrée à la 22ème place du classement des banques les plus menacées.
S.K.
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