Kinéis vient d’être retenue dans le cadre de l’Appel à manifestation d'intérêt national (AMIN) du ministère de la Transition écologique. Cette start-up prometteuse a développé une technologie de connectivité satellitaire capable de couvrir n’importe quelle zone sur terre. Connectée à des capteurs d’incendie sur sol, elle offre la détection précoce des départs de feu de forêt.
Face à la menace des feux de forêt, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires (MTECT) modifie sa stratégie : plutôt que d’investir dans les solutions d’extinction des incendies, il s’agit désormais de se concentrer sur leur détection précoce. Une décision portée par le projet Panoptès, dédié à la prévention et à la réduction des feux de forêt et d’espaces naturels. Dans ce cadre, le MTECT a lancé un Appel à manifestation d’intérêt national (AMIN). Double lauréate, la start-up toulousaine Kinéis a mis au point une solution de détection précoce des feux via la connectivité spatiale pour l’IoT.
25 nanosatellites
Il faut dire que Kinéis propose une couverture globale de la surface de la Terre. Ce qui permettrait de détecter n’importe quel départ de feu de forêt, même dans les zones blanches des réseaux terrestres. Pour cela, elle dispose d’une constellation de 25 nanosatellites ainsi que de 19 stations au sol [Ground Remote Station (GRS)]. Grâce à ces équipements, la start-up localise des objets connectés via des terminaux, où qu’ils se situent sur la planète. Il s’agit notamment de capteurs de fumées, de gaz, de températures ou bien de caméras conçus par Dryad. Aurtant d’IoT alimentés par énergie solaire et connectés aux nanosatellites.
Une connectivité spatiale
Tout repose ensuite sur une technologie de connectivité spatiale pour l’Internet des Objets (IoT) : le New Space qui assure une connectivité globale en bas débit. Développée par Kinéis, cette technologie basse consommation permet de monitorer les appareils connectés avec fiabilité en dehors des zones de couvertures terrestres. Lorsqu’ils passent au-dessus, les satellites collectent des messages ou des données provenant de terminaux (devices) ou de capteurs spécifiques, pour les distribuer à l’utilisateur en 20 minutes.
Ségolène Kahn
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