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L’impression 3D offre un potentiel infini de créations. En cette période d’épidémie, les makers du réseau de manufacture Make ICI peuvent en témoigner. Ils s’en servent pour produire des masques et des supports de visière pour les hôpitaux.
Les soignants de l’hôpital André Grégoire à Montreuil arborent des visières produites en impression 3D par La Biche-Renard.
© La Biche-Renard
Support pour visières, attrapes-poignées, masques respiratoires… les artisans, designers et start-up du réseau Make ICI se mobilisent pour le personnel soignant. Depuis peu, cette communauté de 350 makers de la manufacture collaborative œuvre contre l’épidémie depuis Montreuil, Aix-en-Provence, Marseille ou encore Nantes. Grâce à leur savoir-faire en modelage silicone ou impression 3D, ils ont adapté leur production pour répondre au manque d’équipements.
Visières et masques 3D chez La Biche-Renard
A Montreuil (93), de véritables ruches sont en train d’émerger pour venir en aide aux hôpitaux parisiens. En témoignent Arthur Dalaise et Charles Poirot, co-fondateurs de La Biche-Renard, startup spécialisée dans l’impression 3D. Ce tandem a mis à contribution ses techniques pour produire des visières en faveur de l’hôpital André Grégoire de Montreuil. Aujourd’hui, ils planchent sur un prototype de masque de protection en silicone pour l’hôpital Pompidou, à Paris.
Visières 3D chez Z-Zéro
Dans cette mouvance, Claire Dumont et Étienne Axelos de la start-up Z-Zéro ont également sollicité leurs imprimantes 3D pour des visières. Grâce à l’élaboration de codes et de fichiers uniques, ils ont pu imprimer 72 pièces en 6 heures, en destinataire, l’hôpital André Grégoire.
Des attrapes-poignées
Toujours à Montreuil, les équipes du Fablab La Verrière soutiennent les agents municipaux. Lesquels rappelons-le, travaillent au contact de la population. Et s’exposent donc tout particulièrement au Covid-19. Les entrepreneurs ont donc réalisé en impression 3D des supports de visières et des attrapes-poignées.
Un masque Do It Yourself (DIY)
Par ailleurs, Frédérique Tissier, responsable de La Verrière, a inventé un masque en tissu, baptisé non sans humour le « mieuKrien ». À fabriquer soi-même, ce prototype dispose d’une notice pour y parvenir. La recette étant délivrée aux adhérents de la Maison Pop, une association d’éducation populaire.
Recycler les déchets plastiques
À Nantes, c’est aussi le branle-bas de combat. Yann Lebleu et Pierre Lebreton ont eu la brillante idée de recycler les déchets plastiques pour l’impression 3D. Pour ce faire, les deux jeunes entrepreneurs bretons ont fondé la start-up Dulse. Ils produisent des supports de visières pour le CHU de Nantes, les EHPAD ou encore les auxiliaires de vie. Dans cette optique, le tandem a noué un partenariat avec l’Ecole centrale de Nantes qui dispose d’imprimantes 3D. Actuellement, Yann et Pierre ont déjà pu produire 500 supports de visières.
200 masques pour les hôpitaux marseillais
Dans le sud, les Provençaux ne sont pas en reste. Olivier Meynard, le manager du Fablab d’IciTheCamp vient également en aide aux hôpitaux marseillais. Grâce à ses deux imprimantes 3D, il a pu produire 30 masques par jour. À destination des hôpitaux Saint-Joseph et Sainte-Marguerite. En tout, 200 unités ont déjà été distribuées. Désormais, l’inventeur travaille sur des adaptateurs pour respirateurs.
Ségolène Kahn
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