LexisNexis Risk Solutions vient de publier un livre blanc dans lequel il livre le point de vue des responsables de la lutte contre la fraude. Parmi les solutions les plus plébiscitées, la biométrie comportementale s’impose pour contrer les fraudes.
Depuis la pandémie due à la Covid-19, les achats en ligne ont explosé et de même les fraudes financières s’avèrent de plus en plus sophistiquées. Pour sécuriser les transactions en ligne, une nouvelle technologie de défense s’impose. Il s’agit de la biométrie comportementale qui permet de vérifier la légitimité des utilisateurs en analysant la manière dont ils se comportent sur un appareil, un site web ou une application en ligne. En témoigne l’éditeur LexisNexis Risk Solutions qui a publié un livre blanc produit par le cabinet de conseil Aite-Novarica. Ce dernier explore les enjeux liés à la lutte contre les menaces de fraude sophistiquées en se basant sur des enquêtes menées auprès de spécialistes du secteur.
Une hausse des fraudes
Intitulé « Attaques frauduleuses à multiples facettes : La biométrie comportementale comme outil de défense », ce livre blanc constate une hausse des fraudes liée à l’augmentation de l’usage des plateformes de paiement de personne à personne (P2P) depuis le début de la pandémie. « Les professionnels de la lutte contre la fraude sont très inquiets de la hausse des attaques et de leurs effets sur les utilisateurs et sur la réputation de leur entreprise lorsque des pertes sont occasionnées », indique Stephen Topliss, vice-président de la stratégie fraude et identité chez LexisNexis Risk Solutions.
Des attaques massives par escroquerie
Ainsi, 48 % des responsables de la lutte contre la fraude interrogés ont classé les attaques par escroquerie parmi leurs principales préoccupations. Viennent ensuite les fraudes à l’application, les chèques sans provision, l’activité des mules et les identités synthétiques pour 22 % des responsables.
De nombreuses approches
Pour contrer cette fraude, il existe des approches établies comme la vérification d’identité par un tiers, l’évaluation des agences de crédit et la vérification de la propriété et de l’historique de l’appareil. Néanmoins, la solution qui semble obtenir le plus de résultats aujourd’hui concerne la biométrie comportementale.
Une technologie non invasive
«L’adoption de la technologie biométrique comportementale est attrayante tant du point de vue de la prévention de la fraude que de l’expérience client, constate Jim Mortensen, conseiller stratégique chez Aite-Novarica Group. Cette capacité est intéressante car elle authentifie les utilisateurs de manière passive, en arrière-plan, et ne nécessite aucune intervention active de la part du client au-delà de son utilisation normale de l’application ou du site web ».
Analyse du comportement
Concrètement, la biométrie comportementale analyse la manière dont une personne interagit avec un appareil. Il s’agit par exemple de l’angle sous lequel un consommateur tient un téléphone mobile ou une tablette, la pression qu’il exerce sur l’écran. Mais également les glissements de surface, les mouvements directionnels et le rythme de frappe sur un clavier. Non invasive, cette technologie fonctionne en arrière-plan. Elle permet de créer un profil unique des interactions authentiques de l’utilisateur. Elle peut ainsi repérer les usurpateurs et les sessions où des utilisateurs légitimes peuvent agir sous la direction d’un acteur mal intentionné.
Ségolène Kahn
Commentez