Publi-information-Basée à Mouans-Sartoux (06), cette jeune société valorise les transferts technologiques du groupe 4G vers la vidéoprotection nomade sans fil. Interview de Julien Gaulmin, directeur de la R&D.
Pouvez-vous nous présenter la société 4G Technology ?
Cette entreprise a été créée en janvier 2014 mais, en fait, elle fait partie du groupe 4G qui rassemble deux autres PME spécialisées depuis plus de 20 ans dans la conception de solutions technologiques pour les forces d’investigation (police, gendarmerie, forces spéciales…) : SGME et Midi System & Co. Depuis 2009, le groupe a commencé à transférer ses technologies vers d’autres marchés, au début via ses marques initiales puis, aujourd’hui, sous l’entité 4G Technology. Le groupe compte 25 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 6,5 millions d’euros en 2013. Le groupe participe au pôle de compétitivité SCS (Solutions communicantes sécurisées) et est adhérent à Com4innov, une plate-forme de caractérisation des réseaux télécom 4G. Ce qui nous a procuré une certaine avance dans la 4G.
Comment avez-vous opéré cette diversification ?
Nous avons été pionniers en transférant des technologies de compression et d’archivage vidéo qui font l’objet d’un brevet à l’origine d’un produit commercialisé : l’EViBOX. C’est une borne de vidéoprotection nomade qui transmet ses données par les réseaux sans fil 3G et 4G. Résultat, nous obtenons un système vidéo urbain qui vient en complément des infrastructures fixes des communes lorsqu’il s’agit de couvrir des besoins en vidéoprotection pour l’événementiel, les opérations saisonnières ou encore le suivi des incivilités et de la délinquance. Comme, par exemple, les dépôts sauvages d’ordures. Nous répondons à ces besoins avec une offre très réactive. Des communes telles que Nice ou Cannes, qui sont pourtant très bien équipées en vidéoprotection sédentaire, adoptent les solutions de vidéoprotection nomades pour répondre à des besoins ponctuels de réactivité. De même, ce type de solution intéresse les sites déportés qui sont éloignés d’une fibre optique. EViBOX n’est donc pas destinée à remplacer les infrastructures sédentaires mais à les compléter. C’est la société 4G Technology qui a pour mission de commercialiser l’EViBOX.
Sur quels marchés intervenez-vous ?
On l’aura compris, le premier marché concerne la vidéoprotection. Mais nous intervenons également dans la prévention des risques naturels ou industriels. Par exemple, pour surveiller le niveau d’un cours d’eau ou les chutes de pierre d’une falaise dont les sites sont éloignés de la commune. Il revient alors trop cher à la commune d’envoyer un agent pour voir ce qu’il se passe. Ici, nous pouvons automatiser la surveillance en couplant la vidéo à toutes sortes de capteurs du marché : contacts secs pour les cours d’eau, capteurs thermiques pour les incendies… Pour la surveillance des chantiers, les barrières périmétriques, les tags RFID sur les matériels et engins de chantier et les détecteurs d’ouverture des portes de la cabane de chantier permettent à la vidéosurveillance de faire de la levée de doute. Par ailleurs, nous appliquons cette technologie nomade à la mobilité. Par exemple dans le transport de marchandises fortement convoitées, les fourgons blindés ou les ; transports publics. A cet égard, nous avons validé notre système auprès de la Régie des transports marseillais (RTM).
D’autres références ?
Nos systèmes ont été utilisés pour G20 de 2011 à Nice et à Cannes pour compléter la sécurisation des zones d’ombre réparties sur les trajets des chefs d’État. Depuis, nous avons équipé une cinquantaine de communes. Dont: Cergy-Pontoise, Bondy, Amiens, Cannes et Nice. Notre plus gros projet porte sur 86 dispositifs destinés à équiper, sous l’égide de la Préfecture, 25 communes d’Eure-et-Loire afin de suivre la délinquance itinérante sur les axes routiers.
Quelles nouveautés allez-vous commercialiser en 2014/2015 ?
Nous allons présenter à ExpoProtection la borne BVi, encore plus souple, plus nomade et à la fois moins consommatrice en énergie et moins chère. Pour cela, nous avons miniaturisé l’électronique, optimisé le logiciel embarqué et adopté un design plus compact qui offre moins de prise au vent de sorte à l’installer plus facilement en haut des candélabres. Nous avons également validé une version capable de fonctionner avec un abonnement Internet par satellite. Par ailleurs, nous avons aussi conceptualisé un produit pour les ascenseurs (EViLift) et un autre pour les transports en commun (EViBUS).
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