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Journée internationale des droits des femmes : comment agir face au harcèlement au travail ?

Selon une étude réalisée par Ipsos pour le cabinet Qualisocial, 45 % des femmes salariées affirment avoir été victimes de harcèlement au travail. A l'occasion de la Journée internationale du droit des femmes, le cabinet livre ses recommandations face à une situation de harcèlement.

A l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, les entreprises ont encore du chemin à faire en matière de respect des travailleuses. En témoigne une étude d’Ipsos pour le cabinet Qualisocial qui révèle des chiffres consternants : 45 % des femmes salariées affirment avoir été victimes de harcèlement au travail. Face à cette situation, le cabinet vient de publier quelques conseils pour les femmes victimes de ces actes sexistes. Mais aussi pour savoir comment réagir lorsqu’on est témoin d’une telle situation et comment accompagner la victime. 

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Selon Qualisocial, 45 % des femmes salariées ont déjà subi du harcèlement au travail. © Christina @ wocintechchat.com

Une femme sur deux victime

Interrogeant plus de 2 000 personnes actives, l’étude révèle que, parmi les femmes qui ont déjà subi du harcèlement au travail, 62 % sont managers et 51 % ont entre 18 et 34 ans. Par ailleurs, 52 % des femmes salariées déclarent avoir été témoins de situations de harcèlement.

Les femmes managers principales victimes

« Les données de l’enquête montrent un écart net du phénomène de harcèlement au travail entre les femmes et les hommes. Les femmes, notamment managers, en sont les principales victimes. L’étude montre qu’il est crucial de sensibiliser les hommes en priorité à la question du harcèlement », analyse Camy Puech, président fondateur de Qualisocial.

S’appuyer sur les RH

En cas de harcèlement sexiste au travail, il est nécessaire de briser l’omerta. Ainsi le cabinet Qualisocial cite-t-il de nombreux interlocuteurs au sein de l’entreprise à qui il est possible de s’adresser. Comme par exemple le supérieur hiérarchique, un membre des ressources humaines, un référent harcèlement ou QVT ou encore un membre du CSE…

Des aides à l’extérieur

Dans le cas où cette situation ne peut se résoudre avec l’employeur, il existe également des ressources externes comme la Commission paritaire régionale interprofessionnelle (CPRI), les services de santé au travail. Mais aussi l’inspection du travail, les Aract, les associations spécialisées ou encore 39 19…

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Parmi les victimes de harcèlement au travail, 62% sont managers. © Christina @ wocintechchat.com

Lancer l’alerte

En ce qui concerne les collègues témoins d’actes de harcèlement, le cabinet insiste sur l’importance de ne pas rester passif. Il est par exemple possible de s’adresser aux RH, au référent harcèlement, voire même de lancer l’alerte (les lanceurs d’alerte sont protégés par la loi). 

Un soutien non intrusif

En ce qui concerne la victime, il est possible de l’accompagner en privilégiant une écoute attentive de ce qu’elle ressent. Sans la juger. Il est également judicieux de lui proposer son aide pour réaliser une démarche de signalement. Parmi les principes de l’écoute active : ne pas interrompre la personne, reformuler ses propos, rester neutre et ne pas porter de jugement.

Une communication assertive

Autre conseil, mieux vaut adopter une communication assertive. Il s’agit d’un moyen d’expression pour défendre ses idées de manière constructive, sans passivité ni agressivité. Comme par exemple : « Je comprends parfaitement ce que vous dites, mais je ne suis pas d’accord. »

En finir avec les propos sexistes

Enfin, l’étude rappelle l’importance de faire attention aux propos considérés comme banals mais qui relèvent du sexisme. Parmi les termes à bannir de son langage, les petits surnoms comme « ma jolie, ma mignonne, ma chérie, miss… ». Il y a également les compliments déplacés : « Sympa ta robe, ça te met bien en valeur » ; « T’es pas douée heureusement que t’es belle ». Et surtout le sexisme ordinaire : « L’idéal ce serait que tu viennes avec nous voir ce client et si tu peux mettre une jupe c’est encore mieux… » ; « Ohhh ça va si on ne peut plus rire. Tu as tes règles ou quoi ? » ; « Vous êtes si sensibles, vous les femmes… Vous prenez tout à cœur. »

Ségolène Kahn

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  1. Journée internationale des droits des fe...

    - il y a 1 année

    […] A l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, les entreprises ont encore du chemin à faire en matière de respect des travailleuses. En témoigne une étude d’Ipsos pour le cabinet Qualisocial qui révèle des chiffres consternants : 45 % des femmes salariées affirment avoir été victimes de harcèlement au travail. Face à cette […]  […]