La filiale française de Tyco qui rassemble les activités de protection incendie, détection incendie et extincteurs mobiles, veut s’affirmer sur le marché tricolore comme un leader de la détection. Interview de son directeur général.
Rappelez-nous ce que sont les activités de Tyco en France ?
La division Installations et Services du groupe s’appuie sur deux entités en France. La première, Tyco Fire & Integrated Solutions France (TFIS), installe et maintient des systèmes de détection et protection incendie. Seconde entité, Isogard, commercialise les extincteurs mobiles. Le groupe emploie 600 personnes et réalise 68 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2013. Dont 30 millions dans les activités de sprinkler, 25 millions pour celles d’Isogard, et 13 millions dans l’activité de détection incendie et extinction gaz. Par rapport à 2012, l’exercice 2013 a été stable. En termes de parts de marché, nous occupons 12% du marché français du sprinkler, 8% de celui de l’extincteur et 1% du segment de la détection incendie. En France, nous pensons être la seule société qui possède tous les leviers d’action : la détection, le sprinkler, l’extinction gaz et les extincteurs mobiles.
Quelle est votre priorité pour l’année 2014 ?
Incontestablement, ma mission consiste à développer notre positionnement sur le segment de la détection incendie sur le marché B2B. C’est même mon axe majeur !
Ceci dit, avec à peine 1% du marché français, vous ne risquez pas grand chose… Avez-vous des objectifs chiffrés ?
Non, je n’ai pas d’objectif chiffré. Mais ne pensez pas pour autant que ma tâche sera facile.
Sans doute. En ce cas, quels investissements allez-vous consentir ?
Tout d’abord, nous menons depuis le début de l’année une campagne de recrutement de 20 personnes. A savoir 10 commerciaux et 10 techniciens. A cet égard, nous sommes aujourd’hui à mi-parcours. Ensuite, Tyco Europe (dont la tête de pont marketing est basée en Allemagne) a organisé un Road Show dans toute l’Europe. Nous disposons ainsi d’un camion qui a été totalement aménagé en espace de démonstration technique comme si l’on était sur le stand d’un salon professionnel. Cet équipement haut de gamme nous permet de présenter nos nouveautés ainsi que toute notre gamme de produits. En France, nous avons fait escale à Paris, Lyon, Strasbourg, Metz et Lille. Grâce à ce tour de France, nous avons présenté nos produits et nouveautés à plus de 200 prospects, clients entreprises et prescripteurs.
Quelles sont vos innovations en termes de détection incendie ?
La grande nouveauté, c’est notre Centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI ) qui sort au printemps de cette année. En clair, il s’agit d’une véritable ‘‘tour de contrôle’’ pour grands systèmes de sécurité incendie qui, couplée à un équipement de contrôle et de signalisation (ECS) supervisant tous les détecteurs (détecteurs automatiques de fumées, déclencheurs manuels…), permet de déclencher les alarmes appropriées ainsi les systèmes de désenfumage et de compartimentage appropriés.
Pourquoi est-ce important ?
Nous avions déjà un CMSI dans notre gamme. En revanche, celui-ci ne prenait pas en compte les exigences spécifiques aux très grands ERP (centres hospitaliers, infrastructures de transport…). Après 3 ans de R&D, le groupe Tyco fabrique désormais un CMSI spécial pour la France. Sa fabrication se déroule dans notre usine en République tchèque laquelle est certifiée ISO 9001 et ISO 14001. Avec ce CMSI, nous sommes à même de gérer de très grosses applications puisque nous relions jusqu’à 99 sous-centrales. Ce type de configuration intéresse par exemple la détection de tous les bâtiments d’un très grand hôpital, d’un site industriel ou d’un centre commercial. Aujourd’hui, on les met en réseau et on pilote en central un grand ensemble de sous-systèmes.
Présentez-vous une autre nouveauté ?
Oui. Nous disposons d’une interface de télé-diagnostic consultable sur iPad. C’est la réplique exacte de la façade du CMSI qui s’affiche sur ordinateur. L’intérêt, c’est que l’on n’est plus obligé de se déplacer jusqu’au PC Feu pour la consulter. Je rajouterai que la certification par le CNPP de la version française de notre CMSI devrait sortir en juin prochain.
Propos recueillis par Erick Haehnsen
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