Le Club des dirigeants de sécurité des entreprises (CDSE) vient de publier son nouveau baromètre sécurité réalisé sur la base des réponses apportées par 301 répondants*. Cette 4 ème édition consacrée à la sécurité des collaborateurs à l’international met en lumière le décalage existant entre la manière avec laquelle les dirigeants perçoivent les risques encourus par leurs salariés à l’international et les actions mises en place.
La majorité des dirigeants interrogés (73 %) considère que l’insécurité à l’étranger représente une menace pour la France, les entreprises et les citoyens. Par rapport à 2016, ce sentiment tend à retrouver le niveau de 2014, avant les attentats de Paris. Selon ce 4 ème baromètre, plus de la moitié des dirigeants (62 % ) identifient les risques terroristes comme étant la principale menace devant les accidents de transports (3%) et les risques sanitaires (23%).
Écart entre perceptions des risques et moyens adoptés
Pour autant, il existe encore toujours un écart entre cette perception et la mise en place de procédures de sûreté/sécurité. Si la majorité des entreprises (76%) disposent d’un contrat d’assistance ou assurance spécifique, en revanche, près d’un dirigeant sur deux ne connaît pas les responsabilités juridiques qui lui incombent lors du déplacement de ses salariés à l’international. Plus inquiétant, moins d’une entreprise sur deux (47%) a confié les questions de sécurité à une personne dédiée dans l’entreprise. Et un peu plus de la moitié (54 %) soumettent leurs salariés à des procédures spécifiques pour préparer leurs déplacements. Toutefois, elles sont un peu plus nombreuses (66%) à donner des informations aux salariés concernant la sûreté et la sécurité.
Comparaison avec les membres du CDSE
Pour cette nouvelle édition, le baromètre compare les entreprises du panel avec un échantillon d’entreprises ouvertement engagées dans une démarche de sécurité. Plus de neuf entreprises sur dix appartenant au CDSE se sentent exposées à des risques à l’international, contre moins d’une entreprise sur quatre dans le premier échantillon. Cet écart se retrouve également dans les connaissances, procédures et actions des entreprises dans le cadre du déplacement de salariés à l’étranger.
À titre d’exemple, alors que les quelque 300 dirigeants d’entreprises interrogées confient majoritairement la responsabilité de la sécurité et sûreté de leurs collaborateurs à l’étranger au DRH, les membres du CDSE la confient au directeur sécurité et/ou sureté.
Eliane Kan
* Réalisée par Opinionway pour le compte de CDSE et Axa Partner France, l’étude été menée en octobre dernier auprès de 301 personnes. Il s’agit de dirigeants d’entreprises françaises de plus de 50 salariés qui ont envoyé au cours des 12 derniers mois au moins un salarié à l’étranger.
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