Après un premier bilan positif de son Programme d’actions de prévention des inondations (Papi) de la Seine et de la Marne franciliennes, l’EPTB s’apprête à en inaugurer la seconde phase. Il s’agit de prévenir le risque d’inondation en Seine et Marne et d’en diminuer l’impact sur la région.
Six ans après la création du premier Programme d’actions de prévention des inondations (Papi) de la Seine et de la Marne franciliennes 2013-2020, l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine-Grands Lacs dresse un bilan positif. Mardi 16 mars, son président, Frédéric Molossi, a tenu une conférence de presse pour en présenter les résultats et annoncer l’élaboration du prochain Papi. Avec, pour nouveauté, le lancement d’actions de préservation des zones d’expansion de crue.
141 communes très exposées au risque d’inondation
Pour l’EPTB, il s’agit avant tout de réduire l’impact des inondations en Île-de-France en améliorant la gestion du débit de la Seine et de ses affluents. « Au début, en 2014, il y avait seulement six maîtres d’ouvrage, nous avons associé quinze nouvelles collectivités. Le bilan est très satisfaisant pour ce Papi qui est le plus important de l’Hexagone », estime Frédéric Molossi. Il faut dire que ce programme d’action de la Seine et de la Marne franciliennes est vaste : il s’étend sur un territoire de plus de 12 millions d’habitants et 18 départements. Au total, 508 communes y sont menacées du risque inondations, dont 141 très exposées, classées TRI (territoire à risques importants d’inondation). Avec notamment 47 lycées en zone inondable.
Des actions sur les ouvrages hydrauliques
Au total, le Papi 1 a fait l’objet de 167 actions entre 2014 et 2020, dont 75 % ont été engagées avec 20 maîtres d’ouvrage. Ces actions concernent notamment les ouvrages hydrauliques (25 millions d’euros investis). Comme par exemple, le prolongement de la digue de Sartrouville-sur-Montesson (Yvelines). « Cet ouvrage, en fonction depuis fin 2020, a joué son rôle lors des crues de janvier dernier », précise le président de l’EPTB. Réunissant les élus de 20 collectivités de la région, le programme a bénéficié d’un budget de 182 millions d’euros.
Une meilleure connaissance des inondations
« La connaissance des phénomènes naturels en est considérablement améliorée, la sensibilisation des populations riveraines renforcée ainsi que l’alerte et la gestion de crise. De nouveaux ouvrages de régulation des crues ont pu être aménagés », peut-on lire dans le communiqué de l’EPTB.
Une cartographie des zones d’expansion
Par ailleurs, grâce au Papi 1, l’établissement a pu cartographier les zones d’expansion des crues ainsi que les zones humides du bassin amont de la Seine. « Nous avons ainsi pu déterminer les potentialités de stockage de ces zones qui sont évaluées à un milliard de m3 contre 800 millions de m3 pour l’ensemble des quatre lacs », indique le président. Quant aux zones d’expansion des crues, « l’EPTB lance cette année huit expérimentations sur cinq territoires pilotes », a annoncé Pascal Goujard, directeur de l’appui aux territoires chez EPTB.
Une extension sur la partie avale des Yvelines
Il est certain que la prise en compte de ces enjeux devrait influencer le second Papi qui s’étendra sur la période 2022-2028. En cours de préparation, celui-ci devrait être validé en mars 2022 et faire « évoluer son périmètre», « intégrer de nouveaux acteurs» et « faire de l’Île-de-France un territoire mieux préparé et plus résilient face aux prochaines crues de la Seine et de la Marne ». Pour cela, le Papi 2 Seine et Marne devrait s’étendre sur l’ensemble de la région Île-de-France et sur la partie avale dans les Yvelines.
Ségolène Kahn
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