En collaboration avec Tavcom Training, IFSEC Global, organisateur du salon IFSEC International, a réalisé une étude pour savoir comment les professionnels de la sécurité et de l’incendie perçoivent le futur de leur secteur. Il en ressort que nombre d’entre eux éprouvent un vif besoin de mieux connaître les technologies.
L’enquête a pour objectif de mieux comprendre les défis et opportunités auxquels les professionnels de la sécurité sont actuellement confrontés. 48 % des personnes interrogées (20 % d’installateurs, 10 % de distributeurs, 70 % de responsables sécurité) se disent intéressées par l’intégration des systèmes. Tandis que 46 % conviennent qu’elles aimeraient mieux comprendre les bâtiments intelligents. En outre, plus d’un tiers des personnes interrogées s’accordent à dire que la cybersécurité et l’analyse vidéo sont des sujets qu’elles aimeraient voir abordés lors de futures conférences.
Besoin de mieux comprendre les technologies
A la question « Où avez-vous besoin de renforcer vos compétences et vos connaissances ? », plus de la moitié (51 % des personnes interrogées) ont convenu que leur compréhension de la technologie devait être améliorée. Parmi les autres défis à relever, citons les normes et la certification (15 %), les règlements (14 %), les méthodologies de sécurité comme Enterprise Security Risk Management (ESRM) ainsi que celles des plans de continuité d’activité (10%), et, enfin, les compétences commerciales (8 %). En évaluant ces résultats, il semblerait que le manque de compréhension des nouvelles technologies fasse partie du « déficit de compétences » plus large du secteur de la sécurité et des incendies. A cet égard, il est intéressant de voir que ce problème n’est pas simplement localisé à la sphère des installateurs-intégrateurs.
En fait, il constitue une préoccupation intersectorielle. Par exemple, les répondants estiment que le plus grand obstacle à la réalisation de bâtiments intelligents est le manque de connaissances des utilisateurs finaux sur le sujet. Bien que le terme « technologie » soit assez général, les professionnels du secteur sont manifestement désireux d’en savoir plus sur les dernières nouveautés en matière de cybersécurité, d’intelligence artificielle, d’automatisation intelligente, de systèmes intégrés et autres développements technologiques.
La sécurité, passerelle vers la domotique
La 5G, par exemple, est une tendance croissante que les professionnels de la sécurité et des incendies devront prendre en compte afin de profiter des possibilités qu’un réseau plus sophistiqué offre aux systèmes de sécurité. De nombreuses personnes interrogées perçoivent également la technologie comme offrant des opportunités de croissance.
En particulier pour la maison et les bâtiments intelligents pour lesquels 47 % des personnes interrogées estiment que les produits de sécurité et de lutte contre l’incendie constituent une passerelle utile vers la domotique. Tandis qu’un tiers d’entre elles estiment que le marché de la maison intelligente est prêt à décoller. Par la suite, 53 % des personnes interrogées s’accordent à dire que l’amélioration de la sécurité offre les meilleures opportunités commerciales sur le marché de la maison intelligente, par rapport à la réduction des coûts énergétiques, à l’entretien préventif et au confort. Les installateurs, les intégrateurs et les ingénieurs en sécurité devraient donc bénéficier d’opportunités croissantes s’ils modifient leur offre commerciale.
Préoccupations en matière de cybersécurité
Autre thème majeur de l’enquête, la cybersécurité. En effet, des incidents très médiatisés continuent de se produire chaque jour sur les sites web d’information grand public, comme la récente cyberattaque de Travelex. Comme 74 % des personnes interrogées souhaitent en savoir plus sur la cybercriminalité, les professionnels de la sécurité considèrent qu’il est de plus en plus important de comprendre le sujet pour leur développement professionnel. En ce qui concerne la formation à la sécurité, la majorité des répondants estime que les fabricants devraient être les premiers responsables de la sécurité des produits « prêts à l’emploi » et qu’ils devraient faire davantage pour éduquer aussi bien les utilisateurs finaux que les installateurs. Le programme « Secure by Default » ayant été lancé par Tony Porter, commissaire chargé des caméras de surveillance, il est probable que d’autres initiatives soient prises sur ce sujet cette année.
Erick Haehnsen
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