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Hygiène | Des blouses blanches pas très nettes

Selon une étude réalisée par des chercheurs du service de maladie infectieuse de l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem, les blouses blanches seraient infestées de bactéries. Les uniformes des médecins pourraient même être à l’origine d’infections nosocomiales.

Selon une étude réalisée par des chercheurs du service de maladie infectieuse de l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem, les blouses blanches seraient infestées de bactéries. Les uniformes des médecins pourraient même être à l’origine d’infections nosocomiales.
Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont soumis à un examen microscopique les blouses de 135 praticiens (75 infirmières et 60 médecins). 60 % travaillaient dans les services de chirurgie et 40 % en médecine interne (orthopédie, urologie, ophtalmologie et cardiologie).
Des empreintes ont été faites à divers endroits des vêtements avant d’être placés à 35 ° C en cultures pendant 48 heures. Après quoi, deux prélèvements ont été faits pour chaque blouse
« autour du nombril et au bout des manches (quand les uniformes comportaient des manches longues) ou sur les poches quand il s’agissait de manches courtes. Pour les tenues de bloc opératoire, une seule empreinte a été réalisée, ces tenues ne comportant ni poches ni manches », comme l’explique Le Figaro dans son édition du 16 septembre.
Selon l’étude, 50 % des prélèvements étaient contaminés. 40 % portaient une bactérie pathogène et 10 % étaient porteurs de deux ou trois bactéries pathogènes. « Si les infirmières sont autant vecteurs de germes que les médecins, ce sont néanmoins elles qui récupèrent le plus de bactéries résistantes aux antibiotiques » *. En outre, pour 238 prélèvements effectués, les chercheurs ont trouve 32 cas de staphylocoques dorés résistant aux antibiotiques.
Ce qui est très intéressant mais aussi inquiétant, c’est que 60 % des personnes ayant participé à cette étude ont déclaré changé de blouse chaque jour… Donc, 40 % mettent leur blouse deux jours de suite, au moins… « En se changeant tous les deux jours, on multiplie par trois le risque de véhiculer des bactéries résistantes.
En Israël, « 60 % du linge est lavé à l’hôpital, le reste est nettoyé au domicile du personnel. Autrement dit, les normes de température de lavage et la séparation des tissus ne sont pas assurées. En France, la fréquence de nettoyage des uniformes des médecins et des infirmières n’est pas arrêtée. « Tout dépend des hôpitaux, il n’y a pas de règle », explique le Pr Vincent Jarlier, du laboratoire de bactériologie-hygiène à la Pitié-Salpêtrière (Paris), interrogé par Le Figaro *.

* Le Figaro du 16 septembre 2011

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