Le LiFi, ou WiFi par la lumière, vit ses premiers battements d’ailes. Pour preuve, une nouvelle application vient de lui être dédiée afin de sécuriser le verrouillage et déverrouillage des portes à serrure électromécanique. En effet, la toute jeune start-up Havr, fondée en 2017 par deux étudiants en ingénierie informatique à l’Université de technologie de Compiègne (UTC) vient de mettre au point une serrure intelligente à ouverture lumineuse. Baptisée Bright Lock, celle-ci est chargée de sécuriser la gestion des accès. Ce dispositif a été présenté aux entrepreneurs du bâtiment, prescripteurs et maîtres d’ouvrages à l’occasion du salon professionnel de la construction Nordbat, qui s’est tenu du 11 au 13 avril 2018 à Lille. Une édition limitée de 100 unités sera, par ailleurs, bientôt disponible sur le site de la start-up.
Une innovation basée sur le LiFi
La particularité de ce dispositif repose sur le fait qu’il obtient sa connexion internet grâce au LiFi. Cette technologie émergente de communication sans fil utilise la lumière pour diffuser une connexion internet. Elle pourrait bien remplacer un jour les protocoles WiFi et Bluetooth, car non seulement le LiFi est réputé pour être plus robuste mais il réduit aussi notre exposition aux ondes électromagnétiques, de plus en plus considérées comme une véritable pollution.
Les informations d’authentification dans la lumière
Concrètement, la start-up utilise la technologie Visible Light Communication (VLC) comme un moyen pour commander l’ouverture ou la fermeture de sa serrure. Pour cela, le flash du smartphone génère un code à usage unique comprenant les informations relatives à l’authentification de l’utilisateur afin de lui permettre ou non l’accès.
Un gain de sécurité
Autre atout de cette solution, elle concentre l’information du code en un seul point physique, ce qui permet d’élever le niveau de sécurité d’un bâtiment car il est aujourd’hui très difficile d’intercepter les communications par lumière. D’autant que le système se base sur un algorithme à usage unique. Enfin, la clef physique, que l’on perd trop facilement, disparaît au profit d’une clé numérique logée dans son smartphone. Reste à espérer que la batterie dudit smartphone ne fasse pas défaut !
Ségolène Kahn
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