Pour sensibiliser les entreprises et encourager les salariés à agir, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) propose un kit détaillant toutes les informations à connaître pour réagir en cas de comportement sexiste.
Face au harcèlement sexuel qui continue de sévir dans tous types d’organisation, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) poursuit sa démarche de prévention. Le 21 septembre, l’organisme a initié une campagne de sensibilisation intitulée Stop ! harcèlement sexuel, agissements sexuels au travail. En parler peut tout changer. À destination des entreprises, elle interpelle l’ensemble des collaborateurs et membres de la direction pour signaler et prévenir ces agissements.
Un kit de sensibilisation
Concrètement, cette offre se compose d’un dépliant détaillant l’ensemble des informations sur le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Figure également cinq affiches pour interpeller les salariés, notamment les victimes ou témoins. Comptons également une infographie pour mieux différencier les cas de violences sexuelles et les comportements sexistes. Ainsi qu’une affiche indiquant les personnes à contacter en cas de harcèlement ou d’agissements sexistes.
Un impact sur l’entreprise
En 2016, une enquête de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) au sein du ministère du Travail a montré que 0,7 % des salariés ont fait l’objet de propositions à caractère sexuel de façon insistante au cours des 12 mois précédents. De même, 2,8 % des salariés ont fait l’objet de propos obscènes ou dégradants. Les femmes s’avérant plus exposées que les hommes. Or il faut rappeler que si ces agissements impactent les salariés, ils provoquent également des effets délétères sur les entreprises : déstructuration des collectifs de travail, turnover, diminution des performances…
Une obligation de prévention
Comme l’indique l’INRS, ces comportements sexistes s’avèrent trop souvent banalisés en entreprise. Ils sont parfois favorisés par une organisation du travail à faible mixité de genre. Or tout employeur a une obligation de prévention vis-à-vis de ces risques et doit mettre en place une stratégie globale en lien avec l’organisation. Il doit tenir compte des relations professionnelles, en s’attachant au respect de l’ensemble des salariés. Lorsque des faits de harcèlement sexuel ou des agissements sexistes sont rapportés, l’employeur doit enquêter et le cas échéant mettre en œuvre des sanctions.
Référents harcèlement sexuel
Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2019, toute entreprise de plus de 250 salariés a pour obligation de nommer des référents harcèlement sexuel. Le référent désigné par l’employeur a pour mission d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.
Ségolène Kahn
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