Ministères, ambassades, sites gouvernementaux, armée, organismes d’importance vitale, banques, entreprises de contrôle aérien… certaines organisations réclament un niveau de sécurité extrêmement élevé pour leur infrastructure informatique. Sachant qu’il en va de la sûreté même d’un pays pour certaines structures. Ces organisations sont notamment exposées au risque d’interception de données confidentielles ou stratégiques via le rayonnement de leur infrastructure informatique. Voilà pourquoi, en collaboration avec une agence gouvernementale européenne, le fournisseur de solutions de sécurité Gunnebo, a mis au point Secure IT, une solution destinée à protéger les équipements informatiques au moyen d’une armoire de stockage.
La menace des logiciels malveillants
Le réseau informatique d’une organisation sensible fonctionne généralement en circuit fermé, c’est-à-dire sans connexion internet, ce qui l’isole de la plupart des tentatives de cyberattaques. Seul point faible : ces serveurs émettent des rayonnements électromagnétiques et des ondes radio dont les signaux sont susceptibles d’être interprétés par des logiciels malveillants qui peuvent les traduire en données exploitables. Pour contrer cette vulnérabilité, les infrastructures de haute sécurité font donc appel à des solutions d’émission de sécurité (EMSEC).
Couper le rayonnement
Gunnebo a justement développé une nouvelle gamme d’armoires de stockage, Electromagnetic Pulse (EMP). Conforme à la norme de sécurité suédoise SSF 3492, cette solution crée une enceinte de protection des serveurs conçue pour empêcher les attaques physiques. Pour ce faire, l’armoire à double porte est constituée d’un blindage destiné à couper les émissions de rayonnement électromagnétique. Grâce à un système de racks, elle permet de loger une dizaine de serveurs selon leur taille. Cette solution offre plusieurs avantages, à commencer par la présence d’un système d’alimentation électrique doté de câblages en fibre optique, ou encore un système de verrouillage des pennes hautement sécurisé.
Ségolène Kahn
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