Après une première levée de fond à hauteur d’un million d’euros en 2013 à sa création, la start-up Hypervision Technology développe une solution prédictive capable d’éviter les ruptures majeures d’activité en entreprise. Aujourd’hui, elle lève à nouveau 700.000 euros, ce qui lui permettra d’entamer la deuxième étape de développement de son logiciel de gestion de crise, baptisé Yuno. Objectif : protéger les entreprises contre les ruptures d’activité en unifiant dans une couche supérieure des supervisions de systèmes très hétérogènes qui, normalement, ne se parlent pas.
Informer la chaîne humaine à son niveau pour réduire les incidents
Ce logiciel a pour mission d’assurer non seulement la surveillance en temps réel de l’ensemble des infrastructures techniques et informatiques d’une entreprise mais aussi de toutes les données nécessaires à la continuité d’activité. « Nous avons conçu un logiciel capable de remonter une information et de déclencher une action sur la chaîne humaine de résilience », explique Fabrice Le Gascoin, directeur technique d’Hypervision Technology, expert en intelligence artificielle. A commencer par les dysfonctionnements qui peuvent survenir en interne : une inondation, une panne électrique, une panne logicielle, une panne matérielle, une panne du réseau informatique, une erreur humaine… Pour ce faire, le logiciel utilise des capteurs sur le terrain (température, hygrométrie, présence, inondation) et sur le web (données boursières, prévisions météo, trafic routier), il se base également sur des données comme l’état du réseau, process informatiques critiques, alimentation électrique, climatisation).
Gérer à la fois l’infrastructure technique et l’informatique
En cas de crise, le logiciel déclenche une alerte et pilote les différentes interventions jusqu’à la résolution du problème. « Nous avons créé des moteurs de règles très simples afin que toute la chaîne humaine soit informée à son niveau pour réduire et résoudre un incident. Cette solution est basée sur un concept unique sur le marché : gérer parallèlement l’infrastructure technique et l’informatique », reprend Fabrice Le Gascoin.
Viser l’international
Aujourd’hui, la start-up constituée d’une équipe de douze ingénieurs a signé deux partenariats avec Centrale Marseille et l’Institut Fresnel. Elle compte également parmi ses clients de grands comptes du CAC 40 mais aussi des banques françaises qui souhaitent sécuriser leurs data centers. Pour l’avenir, la jeune pousse ambitionne de lever 5 millions d’euros d’ici 10 mois afin de se tourner vers l’international.
Ségolène Kahn
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