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Aujourd'hui et demain

Sûreté et sécurité

Gérad Collomb veut donner plus de pouvoir à la sécurité privée

Certaines missions qui sont aujourd’hui exercées par la police et la gendarmerie pourraient bien à l’avenir être confiées à des sociétés privées de sécurité. Et ce, dans le cadre d'un partenariat renforcé piloté par le ministère de l’Intérieur.

C’est tout le paysage de la sécurité des biens et des personnes qui devrait changer. À l’occasion de l’ouverture des cinquièmes assises de la sécurité privée, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé vouloir élargir le champ d’action des sociétés de sécurité privées, de leurs conditions d’intervention et de leur emploi des forces de sécurité. Pour cela, le ministre a annoncé la création d’une mission parlementaire qui devra plancher d’ici la fin du printemps sur l’organisation d’une nouvelle forme de coopération entre les forces publiques et les sociétés de sécurité privées.

Redéfinir les actions de chacun
Si forces publiques et entreprises privées de sécurité travaillent déjà de concert, par exemple dans la mise en place des périmètres de sécurité définis par la nouvelle loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, une redéfinition de la répartition des tâches devrait être prévue. Notamment en ce qui concerne les rôles des 250.000 policiers et gendarmes, des 21.000 policiers municipaux et des 160.000 agents de sécurité privés. Mission confiée aux députés La République en marche Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID, l’unité d’élite de la police nationale, et l’avocate Alice Thourot.

Déléguer certaines actions 
Parmi les missions exercées aujourd’hui par les forces de sécurité, et qui pourraient être déléguées aux acteurs privés, le ministre a par exemple évoqué dans son discours la protection de certains bâtiments sensibles ou le transport de scellés dangereux. « Il faudra (…) travailler sur les dispositifs opérationnels associant police nationale, polices municipales et acteurs de la sécurité privée », a-t-il ajouté.

Renforcer les dispositifs de communication 
Pour une coordination effective entre ces différents acteurs, certains dispositifs devront être mis en place, notamment en ce qui concerne le partage de l’information et du renseignement. Dans ce cadre, le ministre a également annoncé la signature d’un protocole sur le développement de ces échanges d’information dans le cadre de la mise en place de la police de sécurité du quotidien. Rappelant que « face à la menace terroriste endogène et aux cybermenaces (…) la fluidité dans l’échange de renseignements est la clef de la réussite et de l’efficacité de notre dispositif de sécurité. »

Former les agents privés 
Autre action nécessaire : la formation des agents de sécurité privés qui, comme le suggère le ministre, pourraient être formés directement dans les écoles de la police et de la gendarmerie. Enfin, une « carte professionnelle sécurisée » à destination des agents privés pourrait également voir le jour.

Ségolène Kahn

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