« Nous avons testé plus de 1.000 chutes avec un mannequin anthropomorphique afin de trouver une signature identique à toutes les chutes accidentelles de hauteur que peuvent subir les travailleurs isolés portant un harnais de protection, explique Arnaud Cuny, directeur général de la startup Fall Alarm System, basée à Montbonnot-Saint-Martin (Isère) qui a exposé sur le Hub d’Expoprotection 2016 son boîtier PTI (protection du travailleur isolé). Nous avons ainsi mesuré l’accélération, le freinage, l’impact et les mouvements désorganisés des bras, des jambes et de la tête. »
Boîtier connecté à un serveur dans le cloud
De ces tests, il résulte un algorithme sécurisé, embarqué dans la puce d’un boîtier électronique qui se clipse sur la bretelle du harnais de protection que porte le salarié exerçant des travaux en hauteur. « Ce boîtier fonctionne de façon autonome. En cas de chute accidentelle, il communique automatiquement par GSM/GPRS avec notre plate-forme afin indiquer son identité, sa géolocalisation et, bien sûr, l’alerte de l’incident, reprend Arnaud Cuny. Notre serveur prend le relais et contacte automatiquement les personnes préenregistrées selon une procédure prédéfinie. En ce cas, le répondant qui va traiter l’alerte reçoit un SMS avec le numéro de téléphone contenu dans la carte SIM du PTI. Si la victime de la chute parvient à parler, ce qui est déjà positif, il reste à savoir si elle a besoin d’aide ou non. Autrement, il faudra déclencher la procédure de sauvetage prévue par l’entreprise. »
200.000 euros levés auprès de Bpifrance
Créée en juin 2016, cette filiale à 100% du groupe Gamesystem, spécialisé depuis 35 ans dans la sécurité, la jeune société iséroise a déposé un brevet en novembre dernier. « La commercialisation de notre PTI devrait démarrer l’été prochain entre 300 et 350 euros par PTI. Elle sera assortie d’un abonnement mensuel de 20 euros par appareil, poursuit Arnaud Cuny qui a levé 200.000 euros auprès de Bpifrance. Notre présence sur Expoprotection 2016 nous a aidé à savoir si nous n’avions rien oublié dans notre cahier des charges. Apparemment, nous sommes dans le vrai par rapport à la demande du marché. »
Erick Haehnsen
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