L’OPPBTP vient de publier un guide sur la réparation des ponts. Conçu à destination des maîtres d’ouvrage et des entreprises non initiées, ce guide dévoile la diversité des travaux à réaliser, ainsi que les mesures de prévention à suivre.
En France, il existerait 25 000 ponts dans un état considéré comme alarmant. Face à cela, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a initié un plan de relance. Il s’agit du Programme national Ponts (PNP) qui a pour but d’accompagner les collectivités dans la réparation de leurs ouvrages d’art. De fait, la rénovation des ponts réclame des compétences peu accessibles aux maîtres d’ouvrages et petites entreprises non spécialisées. C’est pourquoi l’Organisme professionnel prévention bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) vient de publier un guide pour réaliser ces travaux en toute sécurité.
Mise à nu des extensions en béton armé très anciennes sur le pont Saint-Esprit à Bayonne (64). © Maîtrise d’œuvre Getec Sud-Ouest
Un secteur en relance
Il faut dire que sur les 250 000 ponts recensés dans l’Hexagone et, environ 10 % au moins – soit 25 000 -, menacent de s’effondrer. À travers le PNP, le Cerema a pour mission d’aider les collectivités à recenser et évaluer leurs ouvrages d’art. Une initiative qui suscite une activité de relance dans le secteur de la réparation des ponts. Or il s’agit de travaux complexes qui font intervenir tant des maîtres d’ouvrage publics que des petites entreprises non spécialistes.
De la technique à la prévention
D’où l’intérêt d’un guide d’entretien des ponts à destination des petites entreprises. Cet ouvrage bénéficie de l’appui du Syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures (STRRES). Il a pour but de révéler la grande diversité de travaux et de mesures de prévention relatives à ces travaux.
Une vingtaine de témoignages
Pour y parvenir, le guide s’appuie sur une vingtaine d’exemples de chantiers d’entretien de ponts. Grâce à de nombreuses illustrations, il détaille la diversité des tâches à accomplir ainsi que les moyens de prévention contre les risques professionnels les plus graves.
Mise à nu des voûtes sur le pont de Cubzac-les-Ponts (33). © NGE génie civil
Une grande variété de travaux
Concrètement, le document couvre l’ensemble des différentes formes d’ouvrages existantes : ponts en maçonnerie, en métal ou en béton. Parmi les travaux qui s’y rapportent, notons le renforcement des fondations, l’étanchéité, la réparation, le renforcement et la transformation des maçonneries, des structures métalliques et en béton. Un point est également fait sur le décapage de peintures anciennes contenant du plomb, suivi de la remise en peinture.
Des mesures de prévention
Parmi les risques les plus graves, les chutes de hauteur font l’objet d’un chapitre dédié aux mesures de prévention : échafaudages adéquats, nacelles élévatrices, grues mobiles et autres moyens de levage. En ce qui concerne le décapage des peintures au plomb, ces travaux nécessiteront des confinements, des protections individuelles et un traitement des déchets appropriés.
Ségolène Kahn
Commentez