Délivrée par Afnor, cette certification qui formalise les processus de gestion de la qualité devrait bientôt devenir obligatoire dans le cadre de la réforme de la santé au travail. Plus grand service de santé au travail interentreprises (SSTI) en France, l'Association des centres médicaux et sociaux vient de la décrocher à l'occasion de la Journée de la sécurité et de la santé au travail le 28 avril dernier.
En avance sur la réforme de la santé au travail qui prévoit une obligation de certification pour tous les services de santé au travail interentreprises (SSTI), l’Association des centres médicaux et sociaux (ACMS) vient de décrocher la certification ISO 9001. Cette certification obtenue à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail le 28 avril dernier concerne sa mission de « réalisation d’actions collectives et individuelles de prévention et conseil en santé au travail ». Délivrée par Afnor, cette norme managériale définit des exigences pour la mise en place d’un système de gestion de qualité.
Le plus grand SSTI français
Implantation dans huit départements de l’Île-de-France au travers de 45 secteurs, l’ACMS est plus grand SSTI français. En effet, cet organisme se charge du suivi de la sécurité et de la santé au travail de plus d’un million de salariés dans 52 000 entreprises sur environ 82 000 lieux de travail. Pour ce faire, l’ACMS envoie sur le terrain ses équipes pluridisciplinaires composées de médecins du travail, infirmiers en santé au travail psychologues. Ces derniers vont accompagner dans la prévention des risques professionnels tant les employeurs que les salariés et les représentants du personnel.
Vers une certification obligatoire
Il faut savoir que la proposition de loi sur la réforme de la santé au travail des députées LREM Charlotte Lecocq et Carole Grandjean, en cours d’adoption au Parlement, prévoit que la certification ISO 9001 devienne obligatoire pour les SSTI, rebaptisés « services de prévention et de santé au travail interentreprises » (SPSTI). «Celle-ci pourrait même constituer l’une des conditions sine qua non d’obtention de l’agrément par le ministère du Travail, indispensable à l’exercice de la mission d’un SPSTI », précise l’ACMS qui répond d’ores et déjà à cette obligation de certification. Enfin, en ce qui concerne la téléconsultation encouragée dans la future loi et du fait de la crise sanitaire qui impose la distanciation physique, l’ACMS expérimente des visites médicales et entretiens infirmiers en vidéoconférence sécurisée.
Ségolène Kahn
Commentez