53%, c’est le taux de « toujours présents » en 2014, c’est-à-dire celui des gens qui ont eu aucune absence, selon les DRH interrogés par Alma Consulting dans le cadre de son 7ème baromètre de l’absentéisme réalisé avec le cabinet Goodwill-management. De fait, le nombre de jours d’absence des salariés du secteur privé s’élève à 16,7 jours par salarié en 2014, soit un taux d’absentéisme national à 4,59%, en augmentation de 2,81% par rapport à 2013). Après une légère érosion à 15,6 jours d’absence par salarié en 2013, on retrouve à peu près le niveau de 2012 (16,6 jours d’absence par salarié).
De son côté, Malakoff Médéric comptabilise une augmentation moyenne à 18,1 jours d’arrêt maladie. Selon les calculs de l’assureur, le nombre des arrêts maladie de plus de 10 jours progresse de 5% alors que celui des arrêts de moins de 10 jours régresse. Identique pour les hommes et les femmes, le niveau d’absence déclarés est de 24%, même si les hommes s’éclipsent plus souvent mais moins longtemps selon Alma Consulting. Comme on pouvait s’y attendre, les moins de 30 ans sont les plus résistants et le temps d’arrêt de 11 jours. Tandis que celui des plus de 50 ans est de 28,2 jours. Quant aux 30-39 ans, ce sont les plus touchés en raison de leurs responsabilités familiales fortes (jeunes enfants) alors que la carrière professionnelle bat son plein.
Avec 37,2% de salariés absents dans l’année selon Malakoff Médéric, les professionnels de santé sont les plus touchés, un taux stable. En revanche, le secteur du commerce, jusqu’ici épargné, connaît une forte hausse de 1,6%. Globalement (hors secteur de la santé), les raisons de l’absence au travail sont les mauvaises conditions de travail (9%), le manque de reconnaissance (7%), la charge de travail trop élevée (6%), la mauvaise ambiance (4%) ou encore le manque de soutien managérial (4%).
Autre enseignement du 7ème baromètre d’Alma Consulting : le coût direct de l’absence s’élèverait, pour les entreprises françaises, à 45 milliards d’euros… Parmi les coûts directs, citons le maintien du salaire du salarié absent (dont une part reste à la charge de l’employeur), son remplacement éventuel ainsi que la perte de valeur ajoutée entraînée par cette absence. Viennent s’y agréger les coûts indirects : le coût de la prévoyance, de l’assurance complémentaire permettant la prise en charge d’une partie du salaire des employés en congé maladie, le montant de la cotisation AT/MP (proportionnel au nombre d’accidents de travail et de maladies professionnelles déclarés) enfin les coûts fixes liés à certaines actions volontaires destinées à prévenir l’absentéisme. Au final, les coûts indirects s’élèveraient à 15 milliards d’euros supplémentaires. Résultat, l’absence au travail coûterait 60 milliards d’euros… Soit l’équivalent de 42 Emplois à temps plein (ETP) pour une entreprise de 1.000 salariés, selon une évaluation de Malakoff Méderic.
Erick Haehnsen
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