Gérer les risques
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Risques industriels et environnementaux

En attendant Securivet (28-29 juin) | Retour sur 2009 : la gestion des EPI en fin de vie

Lors de la dernière session du colloque Securivet en 2009, le chef de bataillon Claude Chelingue, chef du service Soutien de l’homme à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, division Logistique, avait fait le point sur la problématique de la gestion des EPI en fin de vie.

Lors de son intervention, Claude Chelingue était d’abord parti d’un constat assez paradoxal. En effet, chez les pompiers, dans l’armée ou dans l’administration, dans 98 % des cas, les EPI en fin de vie en cuir ou textiles sont incinérés. Par ailleurs, confrontés à la difficulté de détruire certains textiles techniques, qui brûlent moins facilement et ne se rétractent pas – à l’inverse des équipements en cuir –, on peut envisager l’enfouissement (dans certaines limites et pour certains matériaux seulement).

Quelles sont les autres solutions possibles ?

– Certains textiles repartent ou repartiront d’où ils viennent pour une seconde vie. Toutefois ce principe a ses limites.

– Les dons : principalement aux sapeurs-pompiers africains.

Quelques chiffres donnent une idée de l’ampleur du problème. En France, on produirait, par an, 700 000 tonnes de déchets textiles dont seules 100 000 tonnes seraient collectées et traitées de manière hétérogène :

– 50 % : acheminement vers les pays en voie de développement ;

– 12 % : destruction ;

– 8 % : effilochage ;

– 10 % : cartonnerie ;

– 20 % : essuyage.

Du côté des sapeurs-pompiers, les chiffres sont également importants. On considère que le poids total des EPI pour les pompiers en France atteindrait 2 000 tonnes (poids du paquetage individuel sapeurs-pompiers : 8 kg). En outre, depuis 2009, la BSPP utilise 1 000 ensembles de protection textile par an, auxquels s’ajoutent l’habillement et les vêtements de travail divers, les chaussures (bottes et rangers : 1 000 paires par an), etc. Comment gérer la fin de vie d’une telle masse de textiles et d’EPI ?

Pour le chef de bataillon Chelingue, il faut explorer plusieurs pistes :

– rédiger autrement les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP), 

– participer aux travaux normatifs,

– assurer une meilleure traçabilité des matières,

– instaurer une écotaxe.

Autant de sujets sur lesquels il reviendra lors de son intervention dans le cadre du prochain Securivet.

Colloque Securivet 2011 | Le lieu de rencontre des producteurs et utilisateurs de vêtements professionnels

– 29 juin – Retour d’expériences chez les sapeurs-pompiers de Paris,
par le Commandant Chelingue, chef du bureau de l’habillement BSPP.
> Le programme complet  ici

> Inscriptions ici

Colloque Securivet 2011
28-29 juin

6, avenue du Docteur-Brouardel
75007 Paris
Renseignements : contact@securivet.fr

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