Les fabricants de vêtement proposent des tenues de travail toujours plus légères, plus ergonomiques et plus confortables.
À retenir
– Confectionneurs et distributeurs de vêtements professionnels sont
à la recherche de matières premières plus respectueuses de l’environnement.
– Les fibres synthétiques ont toujours leur utilité.
– Les fibres techniques permettent de proposer des vêtements autonettoyants
et photoluminescents.
– Les fabricants proposent de plus en plus de vêtements multirisques.
Ergonomie et écoresponsabilité
Depuis plusieurs années, les entreprises sont demandeuses de vêtements de travail capables de protéger leurs employés des salissures et autres projections, tout en leur apportant du confort. Des besoins auxquels les fabricant et concepteurs de vêtement de travail s’efforcent de répondre en conciliant technicité et design. Pour répondre à la diversité des besoins, certains fabricants ont développé des logiciels qui permettent de construire son vêtement et de le personnaliser. Dans les faits, ce qui fait la différence entre deux produits, c’est leur ergonomie. Les fabricants doivent donc veiller, par exemple, à ce que la poche soit placée au bon endroit et que la coupe réponde au plus près aux besoins de l’utilisateur. Lequel estime, en outre, que le vêtement doit aussi être écoresponsable en répondant à des critères écologiques et de commerce équitable. De nombreux fabricants utilisent d’ailleurs du coton bio et du polyester recyclé. Des textiles que privilégient volontiers certains clients, des grands comptes notamment, qui veulent soigner leurs images environnementale et sociétale.
Les fibres synthétiques ont encore la cote
Pour autant, la réputation écologique du coton est mise à mal par les fabricants de fibres synthétiques. Le coton semble plus respectueux de l’environnement mais ce n’est qu’une apparence… En effet, le coton nécessite des quantités d’eau qui lui sont extrêmement défavorables que ce soit pour la culture ou la teinture. Par ailleurs, dans le domaine de la protection au feu, le coton est soumis à un revêtement complexe et très chimique. Autant d’arguments qui ne manqueront pas de susciter la perplexité des acheteurs.
Biomimétisme et photoluminescence ?
La contrainte environnementale pèse effectivement sur les choix des clients. D’où l’idée de certains fabricants de membranes de faciliter le recyclage des vêtements afin d’être en symbiose avec l’environnement.
D’autres pistes sont également creusées. Les textiles techniques permettent aujourd’hui de proposer des vêtements aux particularités étonnantes. Par exemple, des revêtements autonettoyants dont la technologie repose sur le biomimétisme (en l’occurrence; ils imitent la surface du lotus qui, grâce à ses picots, empêche les salissures de s’attacher). Ainsi, le tissu reste propre plus longtemps et ne nécessite pas autant de produits et d’eau de lavage. On voit aussi arriver sur le marché des fibres techniques qui rechargent la lumière et la restituent durant la nuit. Cette technologie photoluminescente permet ainsi de voir des personnes qui travaillent dans la pénombre.
Des vêtements de travail de plus en plus verts
Confectionneurs et distributeurs de vêtements professionnels sont à la recherche
de matières premières plus respectueuses de l’environnement. Sous l’influence
des réglementations gouvernementales sur l’écologie, les entreprises deviennent
plus vertueuses en ce qui concerne leurs consommables. De même pour
les fournisseurs, les fabricants et distributeurs de vêtements professionnels.
Les fabricants proposent désormais des tissus conçus avec du coton issu
de l’agriculture biologique et/ou du commerce équitable. De cette manière,
ils sont en adéquation avec les écolabels. Ces solutions conviennent
aux entreprises désireuses de compenser leur impact environnemental ou d’avoir
une image socio-respectueuse.
Prochain enjeu : désosser des vêtements récupérés pour recycler les matières
les plus intéressantes. Cette opération coûte encore trop cher : jusqu’à deux fois
le prix de base du vêtement…
L’esthétique : un enjeu de sécurité
Autre tendance : l’esthétique devient un enjeu de sécurité. Le design des vêtements de protection véhicule l’image de l’entreprise. Mais il fait surtout en sorte que les employés l’utilisent. Ce qui améliore la sécurité de leurs conditions de travail.
Autres tendance : le vêtement multirisque. Des fabricants proposent des gammes de vêtements de protection adaptées aux femmes, qu’elles soient chef de chantier, monteur ou soudeur. Ce type de nouveautés est rendu possible grâce aux tissus multirisques qui, moyennant un écart de prix substantiel, protègent contre les risques thermiques, chimiques, antistatiques et électriques. De quoi répondre au confort des utilisateurs avec des textiles pas trop lourds ni trop épais, sans déroger à leur protection.
> Ont participé à la réalisation de cet article :
– Franck Brunel, directeur commercial de Cepovett
– Hervé Clerbout, président de Sympatex Technologies
– Stéphanie Duvert, chef de produits chez Muzelle Dulac Hasson
– Fabrice Nicolas, responsable commercial pour la France chez TDV Industries
– François Ruet, responsable marketing chez Molinel
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