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Le développement galopant de la vidéo sur IP a considérablement élargi le cercle des intervenants. En plus de l’offre des fabricants traditionnels, il faut aussi compter sur les solutions « clés en mains » de développeurs, de spécialistes de l’intégration ou de la conception de serveurs.
À retenir
– Des technologies de plus en plus matures
– Des coûts en baisse
– Des processeurs plus puissants et des standards de compression qui s’imposent
– Les fabricants proposent des solutions autonomes d’analyse du contenu
de l’image
– Un recours de plus en plus important au téléphone portable pour la levée
de doute
Haute définition : vers un nouveau standard
Comment obtenir une image de bonne qualité sans sacrifier la fréquence ni la bande passante ? Cette question trouve une réponse de plus en plus satisfaisante grâce à la convergence de technologies matures et à la baisse du coût des composants. Des processeurs plus puissants assurent le traitement de l’image haute définition. En compression, le codec H.264 est désormais proposé avec la plupart des caméras du marché et procure des bénéfices accrus en bande passante ainsi qu’en stockage.
Côté résolution, si la course aux pixels reste d’actualité, le format HD réalise un compromis performant pour bénéficier d’un enregistrement et d’un affichage satisfaisants avec un nombre raisonnable de pixels (1280 x 720 pixels, soit 0,9 mégapixels au format HD Ready et 1920×1080 pixels, soit 2 mégapixels au format Full HD).
Analyse de l’image : place à l’intelligence embarquée
Le segment des caméras IP se développe en faveur de solutions autonomes d’analyse de contenu de l’image. L’intelligence intégrée dans le processeur d’une caméra permet d’alléger les process de traitement de l’image, libérant ainsi les capacités d’un serveur. De la détection de mouvements, bien maîtrisée, à la reconnaissance faciale, encore expérimentale, les fonctionnalités d’analyse progressent en permanence.
Levée de doute vidéo : quand le mobile s’en mêle
L’usage du téléphone portable pour la vidéosurveillance distante fait l’objet d’une attention soutenue des fournisseurs de solutions globales, des développeurs informatiques et des FAI. Boostées par le succès des smartphones, ces solutions pratiques, ergonomiques et multiapplications élargissent l’horizon de la levée de doute.
> Ont participé à la réalisation de cet article :
– Mathieu Lesieur, chef de produit gamme IPELA chez Sony
– Laurent Ozon, président de Storvision-Parimage
Usages et réglementation : ce qu’il faut prendre en compte
> ONVIF : l’interopérabilité en marche
Le projet d’ouverture des équipements de vidéosurveillance, initié en 2008
par Sony, Axis et Bosch, vise à définir des normes ouvertes et mondiales pour
les produits de vidéo sur IP (compression, gestion des équipements en réseau,
pilotage des caméras, etc.). Il répond à une demande croissante
d’interopérabilité, de la part des utilisateurs comme des fabricants. Le réseau
compte plus de 180 entreprises adhérentes et le nombre de produits conformes
ONVIF progresse rapidement (+ de 100 produits actuellement disponibles
sur le marché). Même si, pour le moment, la conformité ONVIF ne permet
d’accéder qu’à une couche fonctionnelle de base, il demeure évident
que l’initiative aura une incidence sur l’industrie de la sécurité.
> Cnil : des contrôles en augmentation
En 2010, la CNIL a placé le contrôle de la vidéosurveillance parmi ses priorités.
Plus que jamais à l’affût du respect du droit des individus, la commission jette
un œil toujours plus vigilant sur le déploiement de la vidéoprotection.
Une initiative qui ne manque pas de pertinence : le projet de loi Loppsi 2 prévoit,
en effet, d’accorder aux personnes privées la possibilité d’installer des caméras
dans des lieux ouverts au public « particulièrement exposés à des risques
d’agression ou de vol », étendant ainsi une procédure jusqu’à présent limitée
aux risques de terrorisme.
> NF Service et Apsad Vidéosurveillance
Depuis fin 2009, le dispositif de certification NF Service et Apsad est appliqué
au domaine de la vidéosurveillance. Cette double certification, reconnue par
les professionnels de la sécurité et de l’assurance, constitue « une garantie
de maîtrise des risques et de la qualité des interventions des installateurs,
depuis la définition des besoins de l’utilisateur jusqu’à la réception
et la maintenance de l’installation avec l’emploi de matériels sûrs et adaptés ».
Depuis sa mise en application, plus de 120 installateurs ont été certifiés
NF Services & Apsad.
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