Juste avant la crise du Covid-19, une étude pour le CDSE a interrogé 300 dirigeants . Résultat, à cette époque, les entreprises considéraient le risque sanitaire comme moins important que les accidents de transport ou que la menace terroriste... Florilège.
Les entreprises étaient-elles préparées à la pandémie du Covid-19 ? Pas vraiment, selon le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) qui a sondé 300 dirigeants juste avant l’épidémie. D’après son 6ème baromètre de la sécurité des collaborateurs à l’international, le risque sanitaire arrive seulement en 3ème position. Et ce, derrière les accidents de transport et les risques terroristes. Quant aux mesures mises en place pour prévenir ces menaces, il semble que peu d’entreprises les aient envisagées. Détails.
Le risque sanitaire en troisième position
L’étude montre qu’à cette période, les entreprises sous-estimaient le risque sanitaire. Le considérant comme un critère d’exposition moindre (13%), contrairement aux accidents de transport qui arrivent en première position (40 %). Et à la menace terroriste dont la perception continue de s’amoindrir depuis quelques années. Passant de 57% à 23% en 2018 et 17% en 2019.
Des services de sécurité des salariés à l’étranger appréciés…
Autre paradoxe : les dirigeants interrogés reconnaissent l’importance des services liés à la sécurité des collaborateurs en déplacement à l’étranger. Comme l’assurance voyage (87 %), l’assistance et l’évacuation sécuritaires (86 %) ainsi que l’évacuation médicale (85 %). Reste qu’ils sont loin d’être aussi nombreux à s’en servir.
… mais peu utilisés !
Ainsi plus d’une entreprise sur deux avoue ne pas y avoir recours lorsqu’elle envoie un salarié à l’étranger. Parmi les dispositifs spécifiques mentionnés, figurent la couverture (14%), l’information sur le pays (6%), la sensibilisation au risque (6%). Ou encore les informations relatives à la conduite de véhicules (5%).
Ségolène Kahn
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