A l’instar de Nice, dont le maire a fait de la politique sécuritaire et de la vidéosurveillance son fer-de-lance, la municipalité des Yvelines est en train de s’équiper de technologies de pointe pour surveiller ses rues. Pour cela, elle a noué un partenariat stratégique avec Genetec.
A l’approche des Jeux Olympiques de 2024 dont la colline accueillera les compétitions de VTT, la ville d’Élancourt est en train de muscler son système de vidéosurveillance. Vendredi dernier, cette municipalité des Yvelines a signé un contrat de partenariat avec la société canadienne Genetec. A travers cet accord, la ville va ainsi bénéficier d’applications dernier cri de ce leader mondial de la sécurité et de la vidéosurveillance pour exploiter au mieux son parc d’une centaine de caméras. Citons la reconnaissance des plaques d’immatriculation, le contrôle d’accès, la gestion de l’éclairage et des alarmes…
350 policiers
Dans les prochains mois, ces technologies seront testées au sein de son centre de supervision urbain (CSU). Avec par exemple, la possibilité de contrôler à distance l’accès à des sites sensibles. D’ici 2024, la ville va également inaugurer un nouveau commissariat ultra high-tech, et dont tous les nouveaux outils technologiques de Genetec se concrétiseront sur un « mur d’images nouvelle génération ». Le commissariat devrait rassembler 350 policiers dans un bâtiment d’un coût prévisionnel de 20 millions d’euros. S’ajouteront également 5 millions d’euros pour compléter les équipements technologiques.
Les visages automatiquement floutés
La municipalité, qui se targue d’avoir déjà réussi à faire baisser son taux de criminalité de 30% depuis l’installation d’un système de vidéosurveillance, souhaite aller encore plus loin. En effet, elle ambitionne d’équiper ses policiers de drones « dès que la loi le permettra », affirme son maire Jean-Michel Fourgous (LR). A ceux pour qui un tel zèle pourrait faire grincer des dents, la firme canadienne a préparé quelques fonctionnalités pour protéger le droit à la vie privée. Par exemple, un module va automatiquement flouter le visage des personnes filmées. Pour obtenir une image nette, les responsables de la sécurité devront donc suivre un protocole qui consiste à activer deux clés de cryptage simultanément. Bien sûr, il faudra justifier le comportement suspect de la personne.
Ségolène Kahn
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