Des ingénieurs en herbe de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae) à Toulouse travaillent depuis quelques années sur la conception du premier drone gonflable au monde, baptisé Diodon. Constitué d’une structure souple, cet engin dispose de bras multirotors que l’on peut gonfler en trois temps trois mouvements. Depuis le lancement des pré-commandes du modèle SP20 en juin dernier, ce drone hors du commun intéresse déjà de nombreux acteurs de la sécurité civile, du sauvetage et surtout de l’Armée. Quant à la start-up Diodon Drone Technology, elle s’apprête à livrer ses premiers exemplaires en novembre prochain.
Un aéronef qui se loge dans un sac à dos
Avec une caméra thermique à son bord, ce robot aérien a, paraît-il, particulièrement attiré l’attention des Forces spéciales. Et pour cause, du fait de sa maniabilité, il semble être l’engin idéal pour des missions de reconnaissance tout terrain. Avec un poids de seulement 1,5 kg, Diodon est facile à transporter dans un sac à dos. Il se déplie et se gonfle en quelques coups de pompe, à main ou électrique.
Un engin résistant et tout terrain
Sa matière, semblable à du caoutchouc, le rend quasiment indestructible. Il est notamment très résistant aux vents en dessous de 20 nœuds et est également étanche à l’eau. Ce qui lui permet, tel un amphibien, de se mouvoir dans des environnements variés et difficiles d’accès (eau, sable, roche) y compris dans des conditions météorologiques difficiles. Seul désagrément, sa durée de vol est limitée à 20 minutes et son champs d’action à 2 km.
Ségolène Kahn
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