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Sûreté et sécurité

Deux ans après les attentats du 13 novembre, la France se recueille

Pour rendre hommage aux victimes, Emmanuel Macron et François Hollande se sont rendus lundi sur les six lieux des attaques djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis.

Les États-Unis ont leur « 9/11 », le fameux 11 septembre 2001. La France a son désormais son « 13/11 ». En effet, deux ans après les attentats du 13 novembre 2015, la France pleure toujours ses morts. Lundi 13 novembre, en ce jour de deuil, le président Emmanuel Macron, accompagné de son prédécesseur, François Hollande, et de son épouse, Brigitte Macron, est venu rendre hommage aux victimes, en observant une minute de silence sur les six lieux des attaques à Paris et à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La procession a commencé au Stade de France puis s’est poursuivie aux bars le Carillon, le Petit Cambodge, la Bonne Bière, la Casa Nostra, le Comptoir Voltaire, La Belle Equipe et surtout à la salle de concert du Bataclan. Pour chacun de ces lieux qui resteront à jamais endeuillés par cette tragédie, c’est le même rituel : la lecture des noms de toutes les personnes qui sont tombées ce jour là, le dépôt de gerbes de fleurs, une minute de silence et quelques mots de soutien à l’égard des proches des victimes.

Lâcher de ballons
La commémoration a débuté à 9 heures au Stade de France (Seine-Saint-Denis) où le président s’est rendu accompagné d’élus locaux et régionaux tels que la maire de Paris, Anne Hidalgo, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, les présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l’Assemblée nationale, François de Rugy, le député de la Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel. Mais aussi du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, et de la ministre de la justice, Nicole Belloubet. Une gerbe de fleur a été déposée en compagnie du maire de Saint-Denis, en mémoire de Manuel Dias, tué aux abords du Stade de France.

Stade de France : ne pas bouger pour éviter la panique 
A cette occasion, François Hollande, qui était sur place au moment de l’attaque du Stade de France durant le match de football France-Allemagne, est revenu sur ce douloureux souvenir dimanche soir sur France 2 : « Au Stade de France, quand claque la première détonation, nous ne savons pas si c’est un attentat. Il en faut une deuxième pour avoir la certitude qu’il s’agit d’une attaque terroriste (…). Toute mon attention est de ne pas créer de panique au stade et je donne la consigne de ne pas bouger, que personne ne laisse croire que nous avons un risque pour tout le public. Nous avons, à cet instant-là, en prenant cette décision de rester, sauvé sûrement des vies. »

L’émotion et la douleur étaient aussi particulièrement prégnantes devant le Bataclan où 90 personnes sont mortes. Environ 200 personnes sont venues assister à distance à la cérémonie. Ici aussi le président Macron ainsi que son épouse Brigitte ont échangé personnellement avec les proches des victimes. D’autres personnalités du gouvernement sont également venus parmi lesquelles la ministre de la culture Françoise Nyssen et l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve. Rendez-vous partagé par des députés insoumis, dont leur chef de file Jean-Luc Mélenchon, qui se sont rendus sur les lieux afin de déposer eux-aussi une gerbe de fleurs et se recueillir quelques instants.

Les Eagles of Death Metal présents
Enfin, aux alentours de midi, le chef de l’État est arrivé sur la place de la mairie du 11ème arrondissement où l’association de familles de victimes Life for Paris organisait une cérémonie se terminant par un lâcher de ballons, comme ce fut le cas en 2016. Le rassemblement a été marqué par un hommage surprise : deux membres des Eagles of Death Metal, le groupe qui était sur scène au Bataclan lorsque l’attaque est survenue, ont improvisé avec beaucoup d’émotion, un concert surprise de quelques minutes, devant la mairie. Le groupe de rock californien a interprété deux titres : « Save a Prayer », le dernier morceau joué il y a deux ans juste avant l’attaque, puis« I Love You All The Time ». Le chanteur, Jesse Hughes, a ensuite offert des roses blanches aux proches des victimes.

Ségolène Kahn

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