Au rayon innovations, la détection d’intrusion volumétrique émet un signal fort et tire parti des avancées effectuées en matière de précision, de stabilité et d’évolutivité...
Visuel : Le système de miroir optique équipant la gamme Viewguard offre une précision extrême en matière de prise de décision en cas d’alarme
Sélectivité des zones de surveillance, détection à 360°, combinaison de technologies, performances des miroirs optiques… les détecteurs d’intrusion font aujourd’hui la somme des efforts entrepris pour optimiser des technologies existantes ou développer des fonctionnalités résolument novatrices. Pour le résidentiel comme pour les applications professionnelles, les produits disponibles sur le marché répondent, dans leur diversité, à des contextes de plus en plus précis. Car nombre de fabricants s’accordent sur ce point : la demande actuelle témoigne d’une exigence accrue des solutions et du niveau de détection d’intrusion. En effet, les utilisateurs ont compris qu’une installation anti-intrusion mérite des moyens adaptés. Conséquence de cette prise de conscience, l’expertise des constructeurs est de plus en plus sollicitée, à mesure que les demandes s’affinent : « La plupart de nos clients ont compris que le seul critère du prix ne dicte plus le choix d’une installation, témoigne Jean-Yves Coquereau (Siemens). En conséquence, nous sommes de plus en plus sollicités en tant qu’experts dans l’élaboration des cahiers des charges. C’est une tendance récente qui témoigne d’un désir d’évolution et de mise en place de solutions adéquates. Il y a désormais une philosophie différente à l’égard des installations de sécurité : davantage de moyens et davantage d’interventions de notre part pour des installations saines, rationnelles et pérennes. »
Un contexte favorable
Le terrain semble en effet propice au développement de produits multi-applications, comme au perfectionnement de solutions qui ont fait leurs preuves. « Aujourd’hui, une centrale de dernière génération gère aussi bien l’intrusion, le contrôle d’accès, en connexion IP pour la télésurveillance et la maintenance… La souplesse des systèmes permet une évolutivité développée, sans avoir à changer l’intégralité d’une installation… » (Olivier Tournery, General Electric Security) Une évolution soutenue par quelques tendances fortes, liées à l’amélioration du niveau moyen des technologies utilisées, notamment l’infrarouge : « A l’heure actuelle, les critères de différenciation entre les produits, en dehors, malheureusement, du critère principal qui est le prix, sont difficiles à appréhender. Bien sûr, entre un capteur pyro-électrique de haute qualité et un modèle à bas coût, il existe une différence qualitative. Mais il est vrai que l’écart de performances entre les détecteurs haut de gamme et bas de gamme n’est plus le même qu’il y a 10 ans. Bien entendu, il existe une différence de sûreté de détection entre les deux extrêmes d’une gamme, mais elle s’est considérablement réduite. Surtout, l’adaptation de ces détecteurs aux besoins est mieux maîtrisée. » (Olivier Tournery) Il restait donc à exploiter les potentiels de technologies matures (infrarouge, hyperfréquence, ultrason). Un phénomène visible depuis déjà quelques années avec l’avènement, puis l’adoption massive des détecteurs double technologie (IRP + hyperfréquence, principalement). Les constructeurs en viennent donc à concevoir des détecteurs d’intrusion aux capacités plus étendues, en agissant sur la complémentarité des solutions ou en développant les performances intrinsèques des systèmes de détection : conceptions de miroirs à rideaux multiples, optimisation des algorithmes de traitement des signaux de détection…
Lutter contre les intempestifs
Un enjeu majeur réside dans la mise au point de produits capable d’apprécier, anticiper et résoudre le problème des alarmes intempestives. « L’apport essentiel de technologies plus sophistiquées est d’identifier et d’ignorer un événement parasite susceptible de déclencher une fausse alarme. Il s’agit de produits capables d’embarquer une forme d’intelligence qui leur permet de reconnaître les signatures de détection et de les contrôler. » (François Exbrayat, société Activeille) Il s’agit donc de renforcer l’immunité de la détection infrarouge contre les fausses alarmes, phénomène étroitement lié à la sensibilité des capteurs. « Un détecteur infrarouge de base reste sensible aux fluctuations de températures produites, par exemple, par un rayon de soleil, une climatisation ou un courant d’air. Ces sources de perturbations sont à l’origine de nombreuses alarmes intempestives. Pour tout système d’alarme, ces événements représentent toujours un défi important, et ce depuis 15 ou 20 ans. » (Maeyke Gielen, Honeywell) La stabilité des détecteurs infrarouge fait donc encore l’objet d’une attention soucieuse. Sur ce terrain, les stratégies développées par les constructeurs sont nombreuses, mais ne font pas automatiquement recours à l’adjonction de technologies supplémentaires : « De manière générale, les détecteurs infrarouge sont fiables au niveau de la détection des intrusions réelles, précise Jean-Yves Coquereau (Siemens). La différence se fait donc sur leur fiabilité vis-à-vis des événements intempestifs. C’est pourquoi nos détecteurs IRP simple technologie sont toujours dans notre catalogue : ils présentent un niveau de stabilité très développé. » En applications résidentielles, Hager propose plusieurs modèles de détecteurs IRP « spécial animaux ». Ces détecteurs, équipés de plusieurs faisceaux orientés selon des axes différents, permettent d’éliminer les déclenchements intempestifs engendrés par la circulation des animaux. Par ailleurs, sur les sites sujets à perturbations, « il est tout à fait possible de programmer une centrale de façon à ce qu’elle ne génère un signal d’alarme qu’à partir d’une deuxième détection infrarouge. Processus que l’on appelle « intrusion confirmée », par opposition à l’« intrusion simple », déclenchant un signal dès la première détection. » (Daniel Pendino, Hager)
3 tendances
Double technologie : un standard en devenir
Dans ce contexte, la double technologie représente une réelle avancée et tend désormais à devenir un standard de la détection anti-intrusion : « Il fallait affiner la technologie infrarouge à l’aide de fonctions supplémentaires, capables en quelque sorte, de rationnaliser les informations perçues par les capteurs. L’ajout d’une technologie hyperfréquence à une technologie infrarouge a permis de résoudre une bonne partie du problème. Il suffisait de combiner deux technologies détectant l’intrusion de deux façons différentes », confirme Maeyke Gielen (Honeywell). À tel point que « la majorité des cahiers des charges actuels demandent des détecteurs double technologie, constate Jean-Yves Coquereau (Siemens). C’est en effet une solution qui se révèle plus sécurisante, pas tant au niveau de la qualité de détection des intrusions que de la non-détection d’événements perturbateurs. » Dans bien des cas, l’association de technologies de détection se révèle en effet incontournable. Un impératif renforcé par des facteurs d’ambiance face auxquels un détecteur IRP simple technologie ne peut vraisemblablement pas proposer de solution satisfaisante : « L’équipement croissant des locaux en climatisation crée une réelle source de problèmes. Une installation de climatisation peut créer un différentiel important entre l’air ambiant et l’air pulsé, susceptible de déclencher une alarme. Dans ce cas, la double technologie se révèle la solution la plus fiable. » (Daniel Pendino, Hager)
Miroirs optiques : des performances démultipliées
Tendance forte également, les efforts entrepris autour du développement des miroirs optiques, au profit de performances manifestes dans la précision de détection. En témoigne notamment le dernier miroir optique conçu par General Electric Security : « le miroir « Tri Brid » permet l’adjonction de rideaux supplémentaires augmentant la densité de la couverture, tout en conservant un ensemble de miroirs de taille réduite. Contrairement aux rideaux générés par des miroirs classiques ou aux faisceaux des lentilles de Fresnel, ces miroirs créent des rideaux à autofocus qui fournissent une couverture du sol au plafond, sans rupture et avec une sensibilité constante, quelque soit l’éloignement de l’intrus par rapport au détecteur. Jusque-là, cette particularité, qui plus est en longue portée, demandait des surfaces de miroirs assez importantes et donc des produits assez volumineux. À l’inverse, la miniaturisation des produits entraînait une réduction du nombre de rideaux et donc des performances de détection. Le miroir « Tri-Brid » résout cette problématique. » (Olivier Tournery, GE Security) La technologie miroir qui équipe les capteurs de la gamme de détecteurs Viewguard (Honeywell) joue également la carte de l’optimisation : des miroirs optiques de haute qualité garantissent un signal fort et des performances particulièrement adaptées aux sites exigeant un niveau élevé de sécurité comme les banques, les bijouteries, les musées. Siemens a associé à la majeure partie de sa gamme de détecteurs volumétriques des optiques à miroir noir (brevet Siemens) et des filtres de lumière blanche. Une initiative judicieuse qui rend ces détecteurs presque insensibles aux sources lumineuses (soleil, phares de voiture…). Ces dernières sont rejetées à 90% par le filtre. Les 10% restants sont absorbés par le corps noir du miroir et ne sont donc pas envoyés sur le capteur pyro-électrique, évitant ainsi le déclenchement d’alarmes intempestives.
Anti-masquage : déjouer toutes les tentatives
Fonction dédiée initialement aux détecteurs haut de gamme, l’anti-masquage tend à s’intégrer à un nombre croissant de produits, tout en profitant d’innovations intéressantes de la part de certains fabricants, comme Honeywell : « À l’origine, l’anti-masque répond aux exigences de certains sites à hauts risques, mais c’est une fonction qui est en train, elle aussi, de se généraliser. A ce sujet, nous avons équipé les modèles anti-masque de la gamme Viewguard (Dual et IRP) d’un « guide lumière », permettant de détecter non seulement la tentative de masquage, mais aussi le masquage en tant que tel. » (Maeyke Gielen, Honeywell) Cette fonctionnalité crée en effet un périmètre infrarouge autour du détecteur. Une diode réceptrice réagissant à toute variation permet de savoir si l’appareil a été masqué. De son côté, Siemens innove avec l’équipement du EYETEC IRO 840T : « Une fonction de détection de blocage démarque l’EYETEC des détecteurs de type 3 disponibles sur le marché actuel. En effet, la plupart de ces produits possèdent une fonction de masquage permettant la détection d’un obstacle jusqu’à une distance maximum de 10 cm. Grâce à son système vidéo, notre produit est capable d’interpréter dans son champ de détection les éléments susceptibles de nuire à son efficacité. Imaginons une utilisation du détecteur dans une grande surface : tout élément, PLV, rayonnage, ou tout autre objet d’un certain volume modifiant l’environnement habituel de la zone à surveiller, sera identifié comme une dégradation du niveau de sécurité et fera l’objet d’une signalisation de la part du détecteur. Autrement dit, l’EYETEC est capable de créer les conditions de son bon fonctionnement. »
3 produits
HONEYWELL : gamme VIEWGUARD DUAL et VIEWGUARD PIR
Maeyke Gielen, Responsable marketing intrusion France : « La gamme Viewguard a la particularité de couvrir la plupart des applications. Du résidentiel à l’industriel, ce sont des détecteurs qui répondent à tous les besoins : depuis des produits relativement simples, de portée limitée en infrarouge, jusqu’à des produits plus complets, destinés à des applications où la nécessité de préserver des risques d’intrusion est plus importante. Dans sa version IRP, la gamme Viewguard convient à de moindres structures et à un moindre niveau de sécurité. En version double technologie (Dual), nos produits sont davantage réservés aux sites d’importance, aux volumes conséquents et aux exigences de sécurité élevées. Ce sont des produits équipés de la technologie miroir Viewguard, issue de notre activité en Allemagne, qui est essentiellement concentrée sur des sites où existent des besoins complexes et où nous installons des systèmes intégrés (sites industriels, aéroports, sites militaires…). Constatant d’une part les performances de ces détecteurs à technologie miroir et les demandes émanant des installateurs que nous fournissons un peu partout en Europe, nous avons fait évoluer notre gamme. Cette démarche va dans le sens des exigences croissantes des installateurs et des utilisateurs. »
Visuel : Détecteur de mouvement VIEWGUARD DUAL, Honeywell
Double technologie IRP et hyperfréquence, portée programmable (8/11/13/15 m). Disponible avec ou sans anti-masque (jusqu’à 30 cm) Conforme à la norme EN50131-1, niveau 3. Certifié NFA2P type 3.
SIEMENS : EYETECTM IRO 840T
Jean-Yves Coquereau, Chef de marché Intrusion : « L’EYETEC est un détecteur double technologie d’un genre un peu particulier, combinant une technologie infrarouge passif et un système de détection optique utilisant un capteur d’image CMOS. Insistons sur le fait que cette dernière technologie est résolument utilisée pour la détection. En conséquence, ce système de capture vidéo n’a pour vocation de prendre des images qu’à des fins de détection. Tout d’abord, cette technologie vidéo permet de circonscrire avec précision une zone à surveiller. Prenons pour exemple une salle de musée, dans laquelle un tableau doit être protégé en permanence. L’EYETEC permet de focaliser la détection sur la zone du tableau, à l’exclusion du reste de la salle. Le détecteur fonctionne avec un logiciel de paramétrage permettant tout simplement de cadrer une zone de surveillance sur l’image de référence. Ceci fait, le détecteur se focalisera uniquement sur cette zone du champ de détection couvert par l’infrarouge. La technologie vidéo de notre produit autorise d’autres applications pratiques, telles que la définition d’un sens de passage. Ce système de capture représente par ailleurs un outil de travail réellement intéressant pour les installateurs. Le capteur utilisé peut en effet enregistrer jusqu’à 15 images au moment de l’alarme. Il est possible, par exemple, d’enregistrer 10 images avant l’alarme, 1 pendant et 4 après. On obtient ainsi toute la chronologie d’un événement et de ses éléments déclencheurs. C’est une fonction qui peut s’avérer très utile à tout installateur désireux de résoudre un problème de déclenchements intempestifs difficile à identifier. Il suffit d’installer l’EYETEC, de déclencher une alarme et de visionner les images de l’événement. En un seul produit, l’EYETEC est capable d’offrir un niveau de sécurité optimal. C’est à ce jour le seul produit conforme au niveau 4 de la norme EN 50131 en détection volumétrique. C’est un détecteur haut de gamme orienté vers un marché de niche. Du fait de son niveau de performances, l’EYETEC est un détecteur voué, entre autres, à la protection d’œuvres d’art, car nous travaillons beaucoup avec les musées, mais aussi avec les églises. Ces lieux, souvent ouverts à tous, rencontrent de gros problèmes de sécurité contre lesquels notre détecteur constitue une solution tout à fait adaptée. »
Visuel : Détecteur de mouvement EYETECTM IRO 840T, Siemens
Double technologie de détection PIR et ODS, portée 15 m, fonction d’antiblocage et d’anti-masquage en temps réel.
GE SECURITY : détecteur d’intrusion DD 669/DD669 AM
Olivier Tournery,Directeur technique France : « Le DD669, détecteur plafond 360°, double technologie et anti-masque, vient combler une attente sur le marché de la détection volumétrique. En effet, les toits des sites font l’objet d’un nombre croissant d’intrusions. Si l’on prend l’exemple de bâtiments commerciaux comme les magasins de sport, de vêtements ou de matériel high-tech, on constate que les intrus ne tentent plus de pénétrer par les portes ou les murs, ils privilégient désormais les ouvertures comme les sky dome ou les portions de toiture. Les sites sont aujourd’hui équipés de systèmes de détection périmétrique efficaces, c’est pourquoi les tentatives de pénétration verticale ont été en nette recrudescence l’année dernière. Le détecteur plafond représente une des meilleures réponses actuelles. En effet, ce type de produit va créer des rideaux de détection verticaux. Si un intrus opère une descente parfaitement verticale entre deux faisceaux, il a une chance de passer sans déclencher d’alerte, mais aucune possibilité d’effectuer un déplacement latéral sans déclenchement. Malgré cela, la pose de détecteurs plafond entre les sky dome est une solution très efficace qui a été largement adoptée par la grande distribution. Ajoutons qu’une pénétration verticale représente également un risque de masquage. C’est la raison pour laquelle nous avons doté notre DD669 d’une fonction anti-masque hyperfréquence. Sur le segment du détecteur plafond, cela n’existait pas encore. Par ailleurs, c’est un détecteur plafond bénéficiant d’une technologie hyperfréquence un peu particulière : il s’agit d’une technologie radar pulsée, baptisée RCR (Range Controlled Radar). Concrètement, le radar émet un train d’impulsions dans la bande de fréquences concernée, puis compare le délai nécessaire pour que cette émission revienne vers le détecteur après avoir été réfléchie avec la valeur de la portée sélectionnée. Ce type de comportement permet d’obtenir des portées de détection très précises : tolérance inférieure à 3%. De plus, cette technologie hyperfréquence permet de gérer simultanément la détection d’intrus et la détection de masquage de manière très précise. C’est assez nouveau dans l’utilisation d’hyperfréquences dans le domaine de la malveillance, et c’est un réel avantage dans la maîtrise des alarmes intempestives, notamment. Il s’agit en outre d’une technologie pulsée, qui n’émet donc pas en continu. Cela représente également un atout certain au niveau de la consommation des produits ou de l’autonomie pour les produits à liaison radio. »
Visuel : Détecteur plafond 360° DD669, GE Security
Double technologie IRP et hyperfréquence RCR, miroir optique de 18 rideaux pleins permettant une couverture haute densité de 20 m de diamètre (300m²) sur 360°, jusqu’à 5 m de hauteur. Disponible avec ou sans anti-masque.
3 questions à Activeille
François Exbrayat, Responsable Recherche & Développement de la société Activeille, livre son sentiment sur les innovations de l’EYETEC IRO 840T.
APS : Dans quel contexte avez-vous été amené à préconiser l’EYETEC IRO 840T ?
François EXBRAYAT : « Activeille a été missionné pour protéger des églises dans le Cantal. Il nous incombait de trouver un détecteur capable de s’intégrer dans le décor sans trop le dénaturer et de ne pas non plus compliquer le passage du public devant les œuvres. L’EYETEC se révèle particulièrement adapté à ce type d’emploi car il autorise une grande souplesse de paramétrage. Il est possible de régler avec précision la zone de surveillance et de moduler nos modes de protection en fonction de l’élément à protéger. Car bien sûr, nous devons nous adapter en permanence pour optimiser la surveillance de sites aussi différents les uns des autres. Cet avantage est par exemple appréciable quand il s’agit de fournir une protection à des œuvres de dimensions importantes. Par ailleurs, ce produit permet une protection 24h/24. Dans un site comme une église, il est difficile d’envisager les choses autrement. »
APS : Quel avantage représente la technologie vidéo embarquée sur l’EYETEC?
François EXBRAYAT : « A l’heure actuelle, l’EYETEC est à notre connaissance le seul produit de détection à proposer une solution tout-en-un grâce à son système vidéo embarqué. La levée de doute vidéo procure un confort réel à l’utilisateur. Pour arriver à un résultat équivalent, il est nécessaire d’associer une installation de vidéosurveillance à une technologie de détection. Et à partir du moment où l’on élimine les appréhensions de nos clients, liées à la crainte d’être surveillés, la solution offerte par l’EYETEC s’avère très bien perçue. Nous prenons le soin de préciser qu’il s’agit d’une fonctionnalité liée à l’alarme seulement. »
APS : Selon vous, quelles sont les solutions produits en essor sur le marché actuel ?
François EXBRAYAT : « Essentiellement les produits tri-technologie, dont l’algorithme de calcul permet de stabiliser les intempestifs avec une remarquable efficacité. C’est une grande évolution qui permet d’obtenir de bons résultats. S’ils apportent une certaine stabilité, les détecteurs double technologie que l’on connaît jusqu’à présent ne se révèlent pas fiables à 100%. La tri-technologie n’est pas seulement dédiée aux applications spécifiques. Nous l’avons vite adoptée pour traiter des environnements dits ventilés comme les garages, les entrepôts, et même certains bureaux climatisés. Et nous obtenons de très bons retours sur ces installations. »
Petit glossaire de la détection volumétrique
Infrarouge passif (IRP) : technologie basée sur la détection du rayonnement thermique émis par un corps chaud. Un détecteur infrarouge permet donc :
– de discriminer le rayonnement émis par un être humain ou un animal de celui émis par des objets
– de déterminer si la source d’émission du rayonnement est fixe ou en mouvement
– d’émettre une information dans le cadre d’une détection
On distingue 3 types de détecteurs : les détecteurs grand angle, utilisés pour couvrir le volume d’une pièce. Leur angle d’ouverture varie entre 90° et 180°. Leur portée de détection peut atteindre 20m. Les détecteurs longue portée, utilisés pour la surveillance de couloirs ou de corridors. Leur angle d’ouverture est très faible et leur portée de détection peut atteindre 60m.
Les détecteurs de type, dont la zone de détection est très fine, sont utilisés pour la surveillance des accès. Leur angle d’ouverture peut varier entre 1 et 20°.
Hyperfréquence : Les hyperfréquences correspondent à une plage de fréquences comprise entre les fréquences utilisées par la radio et l’infrarouge. Elles s’étendent d’environ 300 MHz à environ 300 GHz. Un capteur hyperfréquence est capable de discerner, grâce à des ondes radars (effet Doppler), n’importe quel corps en mouvement.
Technologie bivolumétrique ou double technologie : Technologie associant un détecteur infrarouge passif et, le plus souvent, un radar hyperfréquence. Un détecteur double technologie intègre donc 2 détecteurs en un seul boîtier. Le déclenchement d’une alarme est conditionné par le déclenchement quasi simultané des deux technologies de détection, infrarouge et hyperfréquence.
En savoir plus
Cet article est extrait du Magazine APS n°178 – Février 2009.
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