Quels gestes accomplir en cas d’attentat ? De nombreuses personnes se sont posé la question au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 au Stade-de-France à Saint Denis et, à Paris, dans la salle de spectacles du Bataclan et à la terrasse de certains bars du 10ème et du 11ème arrondissements. Ces attaques menées par des terroristes de Daech ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. Sur les lieux, des témoins ont souhaité porté secours aux victimes. Mais la majorité d’entre eux s’est sentie impuissante. Et pour cause, seulement une personne sur 5 en France connaît les gestes qui sauvent.
Face au risque élevé que d’autres attentats surviennent, et à la demande massive de citoyens et salariés qui veulent se porter volontaires auprès des pompiers, le ministère de l’Intérieur et l’ensemble des acteurs du secours ont lancé une campagne nationale baptisée « les gestes qui sauvent « . Cette initiative se traduit par l’organisation de séances d’initiation de 2 heures. Les participants y apprennent à dégager des blessés en situation d’urgence, stabiliser un blessé en attendant les secours ou encore stopper une hémorragie en posant un garrot. Lors de ce stage de sensibilisation, les participants apprennent aussi à utiliser les défibrillateurs et à réaliser un massage cardiaque.
Ces sessions qui ont lieu un samedi par mois ne donnent pas lieu à la délivrance d’un diplôme mais chaque participant reçoit une attestation délivrée par le formateur au nom du préfet. En région parisienne, la Brigade des sapeurs pompiers de Paris organise des sessions dans 12 casernes. Les inscriptions se font en ligne sur le site du préfet de police dans la rubrique »Les gestes qui sauvent ». Le mois dernier, certaines dates de stage pour la région parisienne affichaient complet sachant que les groupes n’accueillent pas plus de 15 personnes.
Eliane Kan
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