Actuellement poursuivie par la Commission devant la Cour de justice européenne pour manquement aux règles en matière de la qualité de l’air, la France va devoir se conformer aux recommandations de l’OMS et définir des seuils de pollution plus contraignants. En ligne de mire, les particules en suspension dans l’air, dont les effets sur la santé peuvent être regroupés en 3 catégories : gênants, nocifs et toxiques. Les plus fines traversent la cavité nasale et s’attaquent à la trachée artère et aux poumons. Elles engendrent une inflammation des muqueuses de la trachée (trachéite) ou des bronches (bronchite) et peuvent aggraver ou déclencher des crises d’asthme.
Autre menace qui plane dans l’air : les Composés organiques volatiles (COV). Capables de provoquer des intoxications aigües qui se manifestent par des irritations de la peau, du nez, de la gorge et des yeux ou par des atteintes au système nerveux central, leur incorporation dans l’organisme (par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée) peut donner lieu à des vertiges, des maux de tête et des nausées. En outre, des effets cancérogènes sont suspectés. Face à ces risques, les industries chimiques, manufacturière, minières, pharmaceutiques ou encore agroalimentaires, qui sont parmi les plus touchées, peuvent se tourner vers la société Web’Air. Cette PME française, créée il y a 12 ans, développe en effet des technologies d’absorption et de filtration humide capables de piéger les menaces.
Quel que soit le type de rejets ou même les volumes à traiter, le fabricant se targue de pouvoir, grâce à ses machines, récupérer les polluants captés sous forme liquide ou solide, pour les réutiliser sur place ou les revaloriser ensuite, via les filières de recyclage des déchets. « Les petites sources de polluants sont très nombreuses en France. Il est donc indispensable que les entreprises, quelle que soit leur taille, puissent accéder économiquement aux systèmes de traitement de l’air. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire le traitement des plus faibles débits (50 à 5.000 m3/h) notre préoccupation majeure, explique Damien Weber, ingénieur chez Web’air. Pour des faibles émissions polluantes, les solutions sont généralement chères du fait que chaque cas est unique et il est souvent nécessaire de mener des études et des essais industriels avant d’installer le système le plus adéquat. » Une contrainte que ne connaît pas Web’air grâce à des systèmes modulaires capables de s’adapter à la configuration des lieux.
Eliane Kan
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