L'entreprise française Spinali Design innove avec des gants anti-Covid utilisables par les professionnels qui ne disposent pas toujours de gel hydroalcoolique ou de points d'eau pour se laver les mains.
Les policiers, contrôleurs de train, agents d’accueil ou de sécurité n’ont pas toujours à proximité du gel hydroalcoolique ou un endroit où se laver les mains. Un problème auquel répond le français Spinali Design avec son gant textile traité au dioxyde de titane. Il s’agit d’un procédé développé par Aya Kadjo, une jeune ingénieure en chimie. « Quelques secondes suffisent pour détruire par photocatalyse les particules polluantes et organismes vivants tels que les virus, microbes et bactéries », fait valoir Romain Spinali, responsable de l’innovation au sein de l’entreprise éponyme. Dirigée par son épouse Marie, la PME basée à Mulhouse compte six salariés.
Capteur pour mesurer les UV absorbés
Ce procédé fonctionne dès lors que l’on soumet le textile aux rayons UV-A et UV-B de la lumière naturelle ou artificielle. En plus du traitement photocatalytique, le gant contient un capteur qui mesure la quantité d’UV absorbée. Ce dernier fonctionne de concert avec une application dédiée iOS et Android développée par la PME. Intérêt, elle indique à l’utilisateur la durée d’attente nécessaire pour désinfecter le gant à 99,9% par la lumière naturelle.
Gant lavable en machine
En cas de grisaille, le gant se recharge avec une lampe à UV-C, des rayons habituellement utilisés pour stériliser des surfaces. À l’instar des gants lavables en machine, l’entreprise fait fabriquer en France les lampes et boîtiers. Depuis le lancement commercial de ces accessoires en septembre dernier, la PME indique en avoir vendu plusieurs centaines. Et ce, principalement à des particuliers. Une fois que leurs produits arriveront en fin de vie, les clients pourront les retourner à l’entreprise qui les recyclera. En contrepartie, ils recevront un bon d’achat ou un virement sur leur compte.
Eliane Kan
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