Les accidents routiers professionnels ont lieu lors de trajets entre le domicile et le lieu de travail, le lieu de travail et le restaurant, et lors de missions. En France, ces accidents ne représentent que 10 % des accidents du travail indemnisés. En revanche, ils sont responsables de presque la moitié des décès par accident de travail (données Carsat 2011). « L’Orne est un département rural où les salariés sont obligés de se déplacer en voiture personnelle. Une pratique plus risquée que les transports en commun des zones urbaines », explique Lionel Fedecki, chef du bureau de la sécurité routière à la Direction départementale des territoires de l’Orne.
Concernant ces salariés qui prennent le volant pour remplir leurs missions, il n’existe pas de profil type. On trouve pêle-mêle des coursier à cyclomoteur, des VRP en voiture, des artisans en camionnette, des conducteurs de poids lourd… Pourtant, tous ces profils connaissent ou s’imposent les mêmes contraintes : respect des horaires, stress au volant, repas pris à l’extérieur, communication au volant. « Contrairement à ce que l’on pense, l’alcool n’est pas la première cause dans ce type d’accidents, reprend Lionel Fedecki. Les sorties de route et les collisions relèvent majoritairement de la fatigue et de l’usage du téléphone portable. »
Limiter les déplacements. L’entreprise, responsable de ses salariés, doit tout mettre en œuvre pour éviter les déplacements inutiles et réduire l’exposition aux risques, par une organisation du travail optimisée. Dans le guide, les pistes d’action sont regroupées en cinq grands thèmes : manager les déplacements, préparer les véhicules, vérifier le chargement, conduire en toute sécurité et connaître les conséquences juridiques et financières. Le guide dispense des recommandations pour éviter ces accidents : développer le covoiturage, limiter l’usage des horaires coupés pour éviter un aller-retour au domicile, afficher en entreprise les horaires des transports en commun. « Il est tout-à-fait possible de monter un projet grâce à la vidéo-conférence ou aux échanges de mails, affirme Lionel Fedecki. Il faut limiter les déplacements autant que possible. »
Caroline Albenois
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