A destination des personnes en situation de handicap physique travaillant dans des ateliers de production, le fabricant de manipulateurs industriels Dalmec vient de lancer un dispositif sur mesure afin de faciliter la manipulation de charges lourdes. Adapté aux personnes souffrant de handicaps majeurs relatifs aux membres inférieurs et supérieurs, ce dispositif permet aux opérateurs en fauteuil roulant d’utiliser les manipulateurs à air comprimé par le biais d’un boîtier de commandes disposé selon leur main valide.
Des commandes adaptées aux handicaps
Afin de faciliter l’accès au pilotage des outils, les commandes sont disposées selon la hauteur et la position de la main valide de l’opérateur mais aussi selon la position des outils de préhension. Dans le cas de personnes souffrant d’un handicap des deux mains, il est également possible de remplacer les commandes par une pédale.
Valoriser le travail
Si certains pourraient considérer que forcer une personne handicapée à effectuer un travail de manutention physique est une situation bien cruelle, pour d’autres, cela représente un moyen de reprendre confiance en soi par le travail. « Les personnes handicapées développent d’autres facultés pour compenser leur handicap. Par conséquent, si les équipements sont bien adaptés à leurs capacités, elles feront aussi bien que les personnes valides, sinon mieux ! Sans omettre qu’une personne handicapée accorde une valeur à son travail nettement supérieure que chez la moyenne des autres employés…», fait valoir Paola Tullio, directrice commerciale chez Dalmec.
Ce dispositif se place dans le sillage de la direction de l’information légale et administrative du Ministère chargé du travail depuis la loi de 1987 et renforcée en 2005, exigeant que « tout employeur occupant au moins 20 salariés est tenu d’employer à plein temps ou à temps partiel des travailleurs handicapés dans une proportion de 6% de l’effectif total de l’entreprise. » Enfin, il faut savoir que, pour les entreprises qui souhaitent financer ce dispositif, il est possible de déposer un dossier à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph).
Ségolène Kahn
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